C'est le 12 juin 1817 que Karl von Drais invente la draisienne, ancêtre du vélo. Ce "cheval mécanique" a été perfectionné par les Français, les Allemands et les Anglais avant d’avoir l’allure et les noms qu’on lui connait. Déjà bicentenaire, le vélo a encore de belles années devant lui.
En 1817, l’allemand Karl von Drais conçoit une « machine à courir » : assis sur un siège fixé entre deux roues, un individu avance grâce à la poussée de ses pieds sur le sol et dirige la roue avant mobile à l’aide d’un timon. La draisienne permet à son inventeur de parcourir 14,4 km en un peu plus d’une heure.
En 1861, alors qu’ils sont en train de réparer une draisienne, des carrossiers parisiens ont l’idée de placer des pédales sur l’axe avant de la roue, afin de ne plus devoir mettre pied à terre. Rapidement et familièrement renommé "vélo", le vélocipède reste cependant lourd et inconfortable. Les Anglais l’appellent d’ailleurs bone-shaker ("secoueur d’os").
Son évolution
Pendant vingt ans, le véhicule se perfectionne et la production s’industrialise. En 1870, les roues avec des rayons en acier tendu et les cadres en tube allègent la structure. C’est aussi l’époque du "grand bi" qui connaît un certain succès en Angleterre auprès des plus aventureux.
Ce vélo, caractérisé par sa roue avant de grand diamètre (jusqu’à 1m50), permet à son utilisateur de parcourir une grande distance à chaque coup de pédale, mais le véhicule est instable et dangereux. Pas étonnant que le modèle suivant, conçu avec des roues de taille semblable sur lequel est intégrée la première transmission par chaîne, soit nommé "bicyclette de sécurité".
En 1888, l’Écossais Dunlop invente le pneu à chambre à air qui sera ensuite perfectionné par Michelin. Dès les années 1890 arrive le cadre en diamant, plus rigide, le dérailleur placé sur la roue arrière et enfin la roue libre. Par ailleurs, les premiers modèles de vélos pliants sont développés et mis au point dans le secteur militaire. Des infanteries cyclistes feront même leur apparition lors de la guerre de 14-18.
La fin du XIXe siècle entérine donc l’émergence du vélo moderne. Dès son apparition, le bicycle concurrence le cheval : bien moins cher, increvable et docile, il ne provoque presque aucune nuisance. Il donne au public le goût d’une mobilité et d’une autonomie nouvelles et développe les réseaux routiers… ce qui paradoxalement favorisera l’arrivée de la voiture.
Le vélo aujourd'hui !
Depuis son invention, le vélo a connu un succès mitigé selon les époques et les politiques nationales, son statut alternant entre matériel de loisir et mode de transport à part entière. Il n’a par contre pas cessé d’être perfectionné selon ses usages : le tandem, le vélo couché, le BMX, le VTT, le vélo électrique, etc. Son histoire est inséparable de celle des autres modes de transport et de la problématique des aménagements favorisant ou desservant son utilisation.
Depuis les années 2000, la pratique du vélo utilitaire connaît un renouveau et le bouillonnement technologique ne semble pas prêt de s’arrêter. Il existe désormais des prototypes plus ou moins avancés comme le Cyclotron (un vélo connecté et modulable), le vélo à panneaux solaires, le vélo qui filtre l’air pour son conducteur, les pneus Nexo et Ever Tire dits increvables, etc. Et vous, vous l’imaginez comment votre vélo du futur ?