Entre mai 2012 et juin 2013 une vingtaine de navetteurs d’Ottignies et Liège se sont vu proposer d’utiliser un vélo à assistance électrique plutôt que leur voiture pour se rendre à la gare. Encadrés par Inter-Environnement Wallonie et Pro Velo, ils ont bénéficié d’une assistance précieuse (conseils, formation) pour mener cette expérience durant un an. C'est aujourd'hui l'heure du bilan.
Si les gares d'Ottignies et Liège-Guillemins ont été retenues pour ce projet e-bike2station, c'est qu'elles disposaient toutes deux d'un point vélo et présentaient des contraintes de relief. Ce choix a également permis d'ancrer le test dans deux réalités différentes : en milieu urbain et dans un environnement plus rural.
14 participants ont mené l'expérience jusqu'à son terme.
- 8 d’entre eux sont décidés à poursuivre leur trajet jusqu’à la gare à vélo dans le futur.
- 2 doivent encore réfléchir à la question.
- 4 ont décidé de ne pas poursuivre (dont 2 pour des raisons de changement de lieu de travail).
Au final, la majorité des participants a développé une vision positive du vélo électrique : plus peur du relief, de la transpiration, des correspondances ratées avec le train, une meilleure santé et condition physique et… un réel plaisir à faire un trajet plutôt “corvée” auparavant, comme le prouvent les nombreux témoignages collectés au cours de l'expérience.
Parmi les points négatifs relevés par les participants, on pointera cependant :
- un sentiment d’insécurité sur certains tronçons de routes menant vers la gare,
- l’autonomie limitée des batteries pour des longs déplacements,
- la crainte du vol du vélo (qui coûte quand même 2 000 €),
- la tenue vestimentaire qui doit suivre le climat tous les jours,
- l’impossibilité de transporter d’autres personnes avec soi.
Au vu de l’expérience, nul doute que si les autorités publiques aménageaient davantage les voiries d’accès aux gares pour les vélos et assuraient un parking sécurisé aux navetteurs, ceux-ci délaisseraient plus souvent leur voiture pour rejoindre le rail…