La destruction d'arceaux vélo nouvellement installés à Uccle, sur décision du bourgmestre, a suscité de nombreuses réactions. "Une suppression brutale et sans concertation" pour le GRACQ d'Uccle, qui plaide pour une meilleure prise en compte des cyclistes dans le quartier de Fort-Jaco.
C'est par voie de presse, et avec beaucoup de stupéfaction, que le GRACQ d'Uccle a pris connaissance de l'enlèvement de trois arceaux vélo sur les cinq fraîchement installés par la Région sur la chaussée de Waterloo, dans le quartier commerçant de Fort-Jaco à Uccle. Face aux caméras invitées pour l'occasion, le bourgmeste d'Uccle justifie son geste : la Région a installé ces arceaux sans concertation avec la commune et n'a pas répondu à sa demande d'enlèvement.
Et c'est sans concertation avec les premiers concernés, les cyclistes, que ces arceaux ont été sciés par ordre du bourgmestre. "Dans ce quartier à forte activité commerciale, il existe peu d'alternatives à la voiture pour les déplacements quotidiens", souligne le GRACQ d'Uccle, qui a par ailleurs régulièrement interpelé la Région ces dernières années concernant la sécurité des cyclistes sur la chaussée de Waterloo. L'installation d'arceaux vélo constituait donc un signe positif.
Leur destruction est d'autant moins compréhensible qu'il s'agissait d'une opération gagnant-gagnant : ces arceaux ont en effet été installés à proximité d'un passage piéton, sur un emplacement où le stationnement auto n'est pas autorisé (mais où les voitures se parquent pourtant en toute illégalité). Le code de la route interdit en effet d'arrêter ou de stationner son véhicule à moins de 5 mètres en deçà des passages piétons, et à moins de 20 mètres en deçà des feux de circulation placés aux carrefours (article 24). La mesure permettait donc à la fois de proposer du parking vélo tout en assurant la sécurité des piétons. Le retrait crée non seulement un vide en termes d'infrastructures cyclables de base, mais affaiblit aussi la sécurité et la visibilité de la traversée piétonne, en supposant que l'objectif de la commune est bien de rétablir le stationnement auto illégal à cet endroit.
En amont des récentes élections communales, lors d'un sondage mené par le GRACQ d'Uccle, le bourgmestre Boris Dilliès avait exprimé son soutien à l'allocation de ressources accrues pour le développement des infrastructures cyclable et la promotion de l'usage du vélo à Uccle. Un engagement que le groupe local n'a pas manqué de rappeler au bourgmestre récemment réélu, en espérant qu'il se traduirait en actes durant la nouvelle mandature. Le GRACQ d'Uccle a également réitéré l'intention des cyclistes locaux de coopérer avec les autorités communales pour rendre le Fort-Jaco, et plus largement la commune, plus accueillants pour les cyclistes.