Le gouvernement en affaires courantes vient d'approuver des subventions pour les associations cyclistes bruxelloises. Non pas pour l'ensemble de l'année 2025 mais pour les trois premiers mois seulement. Une situation inconfortable pour le GRACQ, dont les perspectives financières restent incertaines.
En début de semaine, le GRACQ — aux côtés de six autres associations cyclistes bruxelloises (CyCLO, Pro Velo, les Ateliers de la rue Voot, Fietsersbond, Ride Your Future et MolemBIKE) — tirait la sonnette d'alarme par voie de presse. En l'absence de décision du gouvernement concernant leurs financements pour l’année 2025, les activités respectives de ces associations se trouvaient en effet menacées, avec des conséquences bien réelles sur les politiques de mobilité active.
La décision est finalement tombée tardivement ce jeudi : les associations se voient accorder un budget pour les trois premiers mois de l'année 2025. Un budget trimestriel qu'il faudra à nouveau défendre pour les trois mois suivants, dans l'hypothèse où aucun gouvernement régional n'est formé d'ici là. En dépit de ce ballon d'air, la situation financière reste donc particulièrement incertaine, et donc inconfortable pour notre association, dont la pérennité des missions de base avait jusqu'à présent été soutenue par des subventions pluriannuelles.
La pérennité des activités menacée
Aujourd'hui, les sept associations cyclistes couvrent une large palette d'activités : éducation à la sécurité routière dans les écoles, services de réparation vélo ou de formations, représentation professionnelle des cyclistes... L'absence de gouvernement de plein exercice et l'incertitude budgétaire qui en découle pèsent lourdement sur le secteur associatif.
Sans aucune vision au-delà du 1er trimestre 2025, c'est la pérennité de nombreuses activités qui se voit menacée, tout comme plus de quarante emplois directs et la préservation d'une expertise irremplaçable.
Les associations cyclistes ont pu souligner les progrès énormes accomplis ces dernières décennies en région bruxelloise. Depuis 2010, le nombre de cyclistes à Bruxelles a augmenté en moyenne de 12,6% par an (Observatoire du vélo en Région de Bruxelles-Capitale, Pro Velo).
Cet indéniable succès du vélo n'est pas le fruit du hasard, mais le résultat d'une politique vélo progressiste et intégrée, soutenue par les gouvernements bruxellois successifs, ainsi que par l'engagement de différentes organisations cyclistes. Cette approche est un facteur clé dans l’amélioration de la qualité de l'air, de l’économie locale et de la qualité de vie en ville.
Notre association ne peut qu'espérer que l'incertitude actuelle se résorbe au plus tôt, afin de pouvoir planifier plus sereinement l'année 2025 en région bruxelloise.