À l'occasion de la Semaine de la Mobilité, le GRACQ de Bruxelles-Ville publie, aux côtés de 22 autres signataires, une carte blanche. Les citoyen·ne·s appellent le Collège communal à faire preuve d'audace dans la mise en œuvre, à l'échelon communal, du plan régional de Mobilité Good Move. Au travers de son futur plan de mobilité, la Ville de Bruxelles peut devenir un exemple inspirant pour les autres communes de la région, mais aussi vis-à-vis de l'extérieur. 

Il y a longtemps, la Ville de Bruxelles a décidé d’ouvrir ses quartiers à la circulation automobile en construisant des autoroutes urbaines. Maintenant saturées, celles-ci créent des embouteillages stressants, des problèmes de santé et de sécurité. Certaines modifications ont déjà été apportées, mais sans vision globale ou de façon maladroite. Aujourd’hui, le Collège de la Ville de Bruxelles a l'occasion d'envisager sous un nouvel angle la mobilité sur son territoire. Notre bourgmestre amateur de rock'n'roll osera-t-il renverser les priorités d'autrefois en facilitant et en sécurisant les modes actifs ? Nous, citoyens, mouvements et organisations actifs dans le Pentagone, comptons plus que jamais dessus.

Une vision à concrétiser au niveau local

Notre centre-ville doit devenir un centre urbain vivable et apaisé. L’objectif du plan Good Move, le nouveau plan régional de mobilité adopté début 2020, est clair : il faut réduire l'utilisation de la voiture personnelle, décourager le trafic de transit, quadrupler l'utilisation du vélo, rendre l'espace public aux Bruxellois·es et créer cinquante quartiers apaisés. La Ville de Bruxelles doit mettre en œuvre cette vision au niveau local. 

Un plan de circulation ambitieux prend en considération tous les usagers de la ville et rend les rues et les places à la nature, aux loisirs et aux rencontres. Le trafic de transit est un non-sens et doit être refoulé. Dans des quartiers peuplés, il est dangereux et occupe un espace précieux. La voiture n’est pas bannie, mais les priorités sont inversées.   

Les futurs aménagements doivent être pensés selon le principe STOP : pour les piétons (Stapper), puis les cyclistes (Trapper), les transports publics (Openbaar vervoer) et enfin les voitures (Privévervoer). En appliquant rigoureusement ce principe, les mesures politiques seront cohérentes et éviteront de potentiels conflits de conception. 

Une ville où il fait bon vivre et travailler

Nous pouvons faire de Bruxelles une ville attrayante pour celles et ceux qui vivent et y travaillent. Les enfants doivent pouvoir aller à l’école en toute sécurité et en respirant un air sain. Nous voulons des quartiers accueillants pour la promenade, les commerces et l’horeca. L’espace public doit être accessible et praticable pour les Bruxellois·es les moins mobiles. 

Nous avons besoin de chemins continus et sécurisés pour les piétons, les cyclistes et les transports publics. La Ville de Bruxelles peut être innovante et inspirer les autres communes de notre région et, en tant que capitale de l’Europe, être un exemple en dehors de notre pays.   

Les signataires de cet appel demandent au Collège de la Ville de Bruxelles de faire preuve d’audace et présenter rapidement un plan de mobilité audacieux et visionnaire. Il est temps d'agir ! 

Les signataires :

1000BXL en transition, ARAU, Be ACT asbl, BRAL - Mouvement urbain pour Bruxelles, Bruxsel’Air, Les Chercheurs d’Air, Clean Cities, ClientEarth, Les  comités  de  quartier  Alhambra,  Jardin  Aux  Fleurs,  Porte  d’Anderlecht  et Stalingrad, EUCG - EU Cycling Group, Fietsersbond Nationaal, Filter Café Filtré Atelier, GRACQ-Fietsersbond 1000Bruxsel, Greenpeace, Heroes for Zero, Inter-Environnement Bruxelles, johanna.be, Netwerk Duurzame Mobiliteit, La plateforme walk, Two Wheel Tuesday.

La réaction du Collège de la Ville de Bruxelles à notre carte blanche

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