Il n'est pas rare en Wallonie de voir des tronçons de pistes cyclables jonchées de terres "tombées d'un camion", qui se transforment en boue à la première pluie qui suit. S'il incombe aux gestionnaires de voiries d'entretenir ces pistes, il est aussi de la responsabilité des conducteurs-trices d'engins agricoles d'en semer le moins possible. Des membres du GRACQ essaient de sensibiliser le monde agricole aux bonnes pratiques.

Ceux qui circulent à vélo en Wallonie ont tôt ou tard été confrontés à la présence de terres sur sur les routes que nous empruntons. Et surtout sur les pistes cyclables qui, légalement, ne font pas partie de la chaussée. Ces terres rendent la progression à vélo plus pénible, voire dangereuse quand celles-ci se transforment en boues glissantes :

Terre sur piste cyclable

Mais il n'est pas toujours simple de retrouver les véhicules et conducteurs responsables du relâchement de terres. Pour les toucher, Emmanuel, un de nos membres confronté régulièrement à ce problème dans le Brabant wallon, a donc pris sa plume pour transmettre son message au principal journal du monde agricole : le Sillon Belge. Et, bonne surprise, ceux-ci ont fort aimablement publié son courrier dans l'édition du 9 janvier 2025 :

Amis conducteurs et conductrices d’engins agricoles,

La période de récoltes d’automne se termine, et je souhaite vous partager mon expérience vécue lors de nombreux déplacements à vélo.

Comme d’autres années, j’ai été régulièrement fort gêné par des terres ou boues laissées sur des pistes cyclables par des engins agricoles sortant de cultures, parfois sur des centaines de mètres, par temps sec, ou pire, par temps humide.

Pourtant, la piste cyclable est la partie de la voie publique réservée à la circulation des cyclistes. Elle ne fait pas partie de la chaussée. (Art. 2.7 du code de la route).

J’ai beaucoup de respect pour les métiers liés à l’agriculture et pour les difficultés rencontrées par le monde agricole, mais ici il s’agit simplement de sécurité et de respect des personnes à vélo, qui lorsqu’une piste cyclable est impraticable, n’ont d’autre solution que de rouler sur la chaussée en s’exposant au trafic motorisé (dont les conducteurs ne comprennent pas toujours pourquoi ce vélo n’est pas sur la piste).

Il n’y a tout simplement aucune bonne raison de rouler avec des engins agricoles sur une piste cyclable, leur place est sur la chaussée.

Merci de penser à ceux et celles qui se déplacent à vélo, parfois aussi dans des conditions météo difficiles ou dans l’obscurité.

Nous espérons que cette sensibilisation en douceur puisse toucher les personnes semant de la terre sur les aménagements cyclables laugh

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