Les 1er et 2 juillet seront marqués par une dégradation très nette de la qualité de l’air. Les conditions météorologiques particulières combinées à l’accumulation de polluants sont à l’origine d’un pic d’ozone. Si les associations cyclistes - GRACQ, Fietsersbond et EUCG - recommandent la prudence pour limiter les conséquences sanitaires du pic, elles attirent surtout l’attention sur la nécessité de prendre des mesures structurelles pour lutter efficacement contre la pollution de l’air.  

Alors que la phase d’avertissement de niveau 2 du plan forte chaleur et ozone a été activée aujourd’hui, CELINE - la Cellule Interrégionale de l’Environnement – prévoit une dégradation très nette de la qualité de l’air pour les deux jours à venir. Si certaines catégories de personnes (enfants, personnes âgées, personnes souffrant d’asthmes ou de difficultés respiratoires…) ressentent davantage les effets du pic (irritation, essoufflement, toux…), c’est bien l’ensemble de la population qui est touchée par cette surexposition à l’ozone, un gaz particulièrement agressif pour les voies respiratoires. 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, plusieurs études européennes ont signalé un accroissement de la mortalité quotidienne de 0,3% et des maladies cardiaques de 0,4% pour chaque augmentation de 10 μg/m3 de la concentration en ozone. 

Pour limiter l’impact sanitaire du pic, les associations cyclistes recommandent dès lors aux cyclistes de ne pas effectuer d’efforts intensifs ou prolongés et de limiter leurs activités à l’extérieur. 

Embouteillages Bruxelles

Mais plus encore, c’est aux pouvoirs publics que les  associations s’adressent. Les mesures d’urgence s’avèrent inutiles en cas de pics d’ozone (au contraire des pics de pollution aux particules fines) : seules des mesures structurelles destinées à réduire drastiquement, et sur le long terme, les émissions d’oxyde d’azote (NoX) permettent de lutter contre ce type de pollution. 

C’est principalement au niveau le secteur du transport qu’il faut agir, celui-ci étant responsable de près de 60 % des émissions d’oxyde d’azote. Il est donc urgent de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour favoriser une mobilité plus respectueuse de la qualité de l’air : favoriser l’utilisation de véhicules moins polluants (via la fiscalité, l’introduction de normes sur les flottes d’entreprises, la création de zones à basses émissions…), et surtout réduire le trafic motorisé, notamment en encourageant les modes de transports moins polluants.

Aurélie Willems

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