Autoroutes, chemins de fer et autre voies rapides forment parfois des obstacles infranchissables pour les adeptes de la mobilité active. Aux Pays-Bas, les associations de randonneurs, de cavaliers et de cyclistes de loisir ont obtenu de pouvoir collaborer avec les gestionnaires de voirie afin de faciliter la vie des usagers actifs.

En trente ans, ce sont 1350 passages à niveaux qui ont été supprimés aux Pays-Bas. Cette tendance que l’on constate partout en Europe (pour éviter les trop nombreux accidents) a toutefois des effets pervers: bien souvent, aucune nouvelle infrastructure n’est conçue, et les usagers sont invités à effectuer un long détour pour poursuivre leur route. Si cela ne pose pas de problème majeur aux usagers motorisés, il n’en est pas de même pour les marcheurs, cyclistes ou cavaliers. C’est pourquoi les organisations néerlandaises représentatives de ces usagers ont obtenu des ministères concernés et du gestionnaire des infrastructures ferroviaires d’être concertés lors de projets de suppression de passages à niveaux.

Les résultats obtenus sont publiés dans une brochure qui permet aux gestionnaires de voirie de s’inspirer des solutions mises en œuvre ailleurs pour faciliter la vie des usagers actifs. Les organisations représentatives espèrent d’ailleurs obtenir l’obligation pour les gestionnaires de voirie de créer des "petites infrastructures" (tunnels, ponts, etc. à destination des usagers actifs) lors de la création d’ouvrages de grande importance (autoroutes…).

Mathieu De Backer

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