Commençons par ne pas penser en termes de "convaincre" les gens, mais plutôt en termes de les "aider à s’ouvrir". Nous ne devons pas nous poser en moralisateurs, mais plutôt en supporters. C’est ainsi que peut se résumer la stratégie de Tobias Leenaert (EVA). Et si le discours empathique s’est avéré payant pour l’association végétarienne, il pourrait bien également inspirer une association comme le GRACQ !
La technique du "pas à pas" et l’accompagnement au changement plutôt que la culpabilisation sont des fondamentaux de la stratégie d’EVA. Et c’est justement pour expliquer les principes du discours empathique que Tobias Leenaert a répondu à l’invitation de notre association le 21 décembre 2016.
Quelques clés...
► Adapter sa demande
Inutile d’exiger des autres qu’ils changent leur comportement de manière radicale, la technique des petits pas est parfois plus efficace.
► Adapter ses arguments
Les raisons qui peuvent justifier un changement de comportement sont nombreuses. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons : il faut choisir ses arguments en fonction de son interlocuteur, sans préjuger de leur valeur.
► Se mettre à la place de l’autre
Vous n'êtes pas votre public ! Pour accompagner l’autre, il est nécessaire de se mettre tout d’abord à sa place : accepter qu’il ait une vision des choses différente, que sa réalité est différente de la vôtre, que ses difficultés ne sont pas les vôtres.
► Être sympa
Un message positif a plus d’impact qu’un message culpabilisant, un sourire a davantage de chance d’obtenir une réponse favorable.
► Être accueillant
Le changement n’est pas toujours facile pour tout le monde : toute personne doit être accueillie avec bienveillance.
► Oublier la perfection
Exiger la perfection, c’est se couper d’une grande partie de son public, et finalement perdre en efficacité. L'impact sera plus important si un grand nombre de personnes modifient un peu leur comportement que si un petit nombre de personnes modifient leur comportement de manière radicale.