Pour concrétiser la "Déclaration vélo européenne" signée le 3 avril 2024 à Bruxelles, nous demandons aux candidat·e·s au Parlement européen de s'engager sur six axes concrets. Pour mieux prendre en compte le vélo dans toutes les politiques de l'Union.

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Sachant que le vélo est un élément clé pour la décarbonation des transports, pour la justice sociale (mode de transport très démocratique), pour le développement des zones rurales (tourisme à vélo), pour la viabilité des villes (décongestion et meilleure qualité de l'air), et pour l'économie européenne,

Nous proposons aux candidat·e·s au Parlement européen de s'engager officiellement à soutenir les six propositions ci-dessous :

1. Mettre en œuvre concrètement la Déclaration vélo européenne

Cette déclaration signée par l'UE à Bruxelles le 3 avril 2024 est une feuille de route stratégique pour le vélo. Les futur·e·s élu·e·s doivent s'assurer que tous les acteurs de l'Union concrétisent rapidement les engagements inscrits dans cette déclaration. Dans ce cadre ils devraient aussi être à l'écoute des associations qui défendent le vélo en Europe.

2. Permettre à plus de personnes de faire du vélo plus souvent

Pour récolter les bénéfices économiques, sociaux et santé que le vélo engendre, le nombre annuel de kilomètres parcourus à vélo doit doubler d'ici 2030 pour atteindre les 312 milliards. Pour y arriver les député·e·s doivent, entre autres, s'assurer que les États membres utilisent le Fonds social européen pour le climat, pour rendre le vélo accessible au plus grand nombre.

3. Allouer davantage de fonds européens aux infrastructures cyclables

On estime qu'il faudrait au moins 100.000 km de nouvelles infrastructures cyclables dans les nœuds urbains du Réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Pour y arriver les fonds européens devraient s'élever à 20 milliards € d'ici 2030. Les députés doivent veiller à ce que les États membres utilisent aussi les fonds structurels de l'UE pour construire des infrastructures cyclables, en particulier dans les régions où la pratique du vélo est faible.

4. Collecter davantage de données sur le vélo en Europe

Les autorités publiques ont besoin de données pour prendre les bonnes décisions en matière de vélo. Pour ce faire, les député·e·s doivent demander à la Commission de mettre en œuvre une méthodologie cohérente pour la collecte de données vélo en Europe.

5. Soutenir le développement du réseau cyclable EuroVelo

L'Union européenne doit soutenir davantage le développement du réseau EuroVelo, qui relie les 27 États membres, en veillant à ce que son développement soit pris en charge dans les réseaux de transports, en particulier le Réseau transeuropéen de transport. La fréquentation des itinéraires vélos européens est une source de revenus pour de nombreux commerces locaux. Ce réseau permet aussi des liaisons sûres entre les zones urbaines et rurales.

6. Améliorer la sécurité pour tous les cyclistes (enfants, séniors, etc)

Il y a encore trop de cyclistes tués sur les routes de l'UE, dont 85% dans des collisions avec des véhicules motorisés. Il faut que davantage de moyens de l'UE soient consacrés à des infrastructures cyclables séparées et à une baisse de vitesse à 30 km/h en agglomération. Ainsi qu'à des directives pour équiper les véhicules de technologies qui protègent les autres usagers de la route, telles que des limitateurs de vitesse intelligents (ISA).

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Comment le vélo profite aux citoyen·nes européen·nes

1. Une meilleure équité sociale pour tous et toutes

Le vélo offre à tous les citoyens un moyen de transport abordable et efficace. Des réseaux d'infrastructures cyclables sûres et bien conçues, ainsi que des aides et incitations financières à l'utilisation du vélo, permettent aux citoyens de répondre à leurs besoins en matière de transport sans avoir à acquérir un véhicule plus coûteux.

2. Davantage de revenus pour les commerces locaux et ruraux

Le tourisme à vélo représente actuellement 44 milliards € de dépenses annuelles. Il génère 682.000 emplois dans l'UE. Ce renforcement du secteur touristique (durable) est une aide précieuse à de nombreuses régions rurales de l'Union.

3. Plus d'emplois et une économie plus forte

Le secteur du vélo représente déjà environ 1,35 million d'emplois dans l'UE. Un secteur mieux soutenu par l'UE pourrait engendrer plus de deux millions d'emplois supplémentaires. Bon nombre de ces emplois sont localisés dans des zones rurales, et peuvent aussi être situés dans des villes/régions en proie à des difficultés économiques (pour la fabrication de vélos).

4. Un meilleur climat et environnement

L'UE ne pourra pas atteindre ses objectifs en matière de climat sans une augmentation significative de la pratique du vélo. Le vélo est l'un des moyens de transport les plus efficaces pour arriver à une réduction des émissions de CO2. Plus de vélo signifie aussi un air plus propre et la prévention de milliers de décès dus à la pollution de l'air en Europe.

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