La commune d’Ottignies a une particularité, celle d’être constituée de deux pôles distincts et totalement différents. D’un côté une vieille bourgade classique, et de l’autre une ville nouvelle, Louvain-la-Neuve (LLN), basée sur un espace piétonnier qui relègue les voitures aux parkings souterrains et périphériques.
Les déplacements à vélo à l’intérieur de LLN se font assez facilement, étant donné le caractère “sans voiture” de la ville. Le problème qui s’y pose est la cohabitation sereine avec une masse importante de piétons.
Les enjeux principaux résident aussi dans les liaisons cyclables entre Ottignies et LLN et vers leur périphérie. Ainsi, bien avant d’être commune pilote "Wallonie cyclable", Ottignies a commencé à développer son réseau d’itinéraires cyclables. Avec ce dilemme : fait-on passer les cyclistes dans des rues calmes, mais excentrées et au prix de détours, ou sur des axes structurants et rapides, mais peu aménageables pour le vélo ?
Chaque année le parking vélo de la gare d’Ottignies doit être agrandi. C’est un excellent signe, confirmé par les comptages effectués par la Maison des Cyclistes (services de réparations, location, gravures, conseils, soutien).
La demande pour le vélo est donc croissante et la commune l’a bien compris. Pour convoyer plus de monde, les aménagements structurants se poursuivront donc les prochaines années, en allant chercher plus de deux millions d’euros de subsides à gauche et à droite! En espérant aussi que la Wallonie fasse le nécessaire pour que la Nationale 4 soit vraiment cyclable sur tout son long.
Mais les déplacements à vélo, ce n’est pas que de l’infrastructure: la commune organise régulièrement des cours de vélo. Elle va tenter aussi de convaincre les garagistes de proposer des “vélos de courtoisie” le temps de la réparation de leur voiture. Le GRACQ local donne un coup de main pour aider les cyclistes à réparer leur vélo un samedi par mois, sur le marché de LLN.
L’Université joue aussi son rôle, elle a organisé le 10 mai dernier des départs à vélo depuis un certain nombre de villages environnants, démontrant par là que le pôle universitaire peut tout à fait se rallier à vélo (quand on connaît les chemins pour y arriver).
Ottignies, c’est enfin la commune où un célèbre collège organise les déplacements à vélo de ses élèves vers la piscine. Pourra-t-on en dire autant des utilisateurs du futur terminus du RER à LLN ? Nous l’espérons vivement !