Les nouveaux vélos à assistance électrique qui peuvent atteindre une vitesse de 45 km/h (« speed pedelecs ») soulèvent des questions liées à la sécurité. Souvent assimilés à des cyclomoteurs de classe B, une étude néerlandaise révèle qu'ils sont pourtant utilisés différement, et de façon moins dangereuse que les scooters.
Cette étude s'est basée sur un échantillon de 115 navetteurs utilisant des « speed pedelecs », dont 29 ont accepté d'enregistrer leurs trajets via un GPS. Premier enseignement : il s'agit surtout d'hommes d'âge moyen, et non de séniors ni d'adolescents. Ils sont 70% à porter spontanément un casque.
Leurs trajets font en moyenne 21 km et remplacent pour 65% des trajets en voiture, ce qui constitue un taux de substitution élevé par rapport aux vélos classiques (plus prisés par les piétons et les usagers des transports en commun).
Contrairement aux idées reçues, ces « speed pedelecs » ne foncent pas vraiment à 45km/h. Leur vitesse de croisière est de 35 km/h, un peu moins en agglomération.
Les tracés GPS révèlent en outre que ces engins utilisent beaucoup les pistes cyclables en agglomération, mais qu'on les trouve essentiellement hors agglomération.
Enfin, le nombre d'accidents relevé est très faible, bien moindre en tout cas que celui des cyclomoteurs A et B.
En conclusion, les « speed pedelecs » semblent bien être une réelle alternative à la voiture. L'étude conseille aux pouvoirs publics de les encourager plutôt que de les verser simplement dans la catégorie « cyclo B », dont les contraintes (permis, assurances, immatriculation, pas d'usage des contresens cyclables) vont en limiter l'usage fortement.