La Louvière, ville phare de la région du centre, a initié sa politique cyclable en 2006 et plusieurs projets en faveur du vélo ont déjà vu le jour : mise en œuvre des sens uniques limités (SUL), projet PICVerts, création d’un atelier vélo, mise à disposition de vélos par le Syndicat d’Initiative… Malheureusement, les cyclistes sont encore peu nombreux à parcourir la ville hennuyère. Le projet Wallonie cyclable va-t-il inciter les Louviérois à modifier leurs habitudes de déplacement ?

Au cours de la réalisation du plan communal cyclable, l’audit BYPAD a mis en avant les forces et les faiblesses de la politique menée par la Ville en matière de vélo. Le service mobilité de La Louvière possède une équipe dynamique consciente de l’importance de développer les alternatives à la voiture. Le vélo est intégré dans les réflexions autour de la mobilité. Mais sur le terrain, bien que des aménagements cyclables voient le jour petit à petit, il y a encore un manque flagrant de continuité du réseau cyclable.

Afin d’augmenter le nombre de cyclistes louviérois, la Ville travaille à la création de plusieurs itinéraires cyclables et à la hiérarchisation de son réseau. Neuf itinéraires principaux ont été tracés. La volonté de la Ville est d’assurer la connexion entre les tronçons aménagés afin de sécuriser les liaisons entre les différents pôles identifiés. Toutefois, la réalisation prévue d’un nombre élevé de bandes cyclables suggérées n’est pas suffisant pour sécuriser un itinéraire et mettre de nouvelles personnes en selle. La Louvière devra, entre autres, jouer sur l’instauration d’une politique de stationnement automobile plus contraignante pour donner une place attractive aux futurs usagers actifs. Notons également le souhait de mettre en place une meilleure coordination avec les autres gestionnaires (Wallonie, SNCB, SRWT…).

La promotion du vélo, ça compte aussi !

En parallèle, un effort sera réalisé dans la communication (interface vélo sur le site web de la commune, campagne “Visibilité SUL”, cartographie du réseau…) et dans la prise en compte des besoins des cyclistes (création d’une base de données des cyclistes, dynamisation de la commission consultative vélo…). Les actions de formation, déjà bien présentes, seront poursuivies et intégrées dans la communication. Il s’agira également de développer des partenariats dans le but de toucher un public plus large que celui des écoles.

Enfin, d’autres points positifs sont certainement à relever comme l’installation de dispositifs de stationnement pour vélos aux endroits-clé de la commune: piscine, établissements scolaires, hôpitaux, gares…

Aurélie Willems

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