Même une petite commune de 24 000 âmes peut avoir une ambition certaine pour le vélo. Gembloux prouve en tout cas qu’il ne faut pas être une grande ville pour se lancer dans une politique vélo d’ampleur. Et ne boudons pas notre plaisir : cette volonté ne date pas d’hier.

chemin rural de remembrement

Sous cette législature 2006–2012, on a en effet assisté à une éclosion d’aménagements pour le vélo. Le RAVeL relie maintenant Grand-Leez à Sombreffe en passant par la gare de Gembloux.

Mais, comme cela ne suffisait pas, la commune a réalisé (ou en projet) plusieurs cheminements cyclables pour relier les différents villages de l’entité au centre de la cité. Le but est bien de permettre à tous de venir en ville à vélo.

Pour compléter le réseau cyclable gembloutois, le subside régional tombe à pic. Par exemple pour équiper enfin les écoles en range-vélos. La ville est en effet un grand pôle scolaire et les étudiants du supérieur (faculté agronomique en tête) sont une opportunité réelle pour la mise en selle d’un public jeune.

L’entretien des aménagements est souvent un point faible des politiques cyclables. Ici, la commune prévoit du personnel et du matériel spécifique (tracteur étroit avec moult accessoires) qui feront des pistes cyclables des aménagements praticables presque toute l’année ! Un rêve de cycliste quotidien.

remise du bulletin cyclable annuel à la communeLa commune mise aussi sur la création d’un point vélo dans la gare. C’est en effet là que convergent la plupart des cyclistes et navetteurs de l’entité. Un endroit idéal pour rendre des services liés au vélo.

La SNCB avait déjà retenu Gembloux dans les cinq gares wallonnes prioritaires pour un point vélo, mais n’avait jusqu’à présent pas trouvé d’exploitant. La commune espère pouvoir tenir ce rôle en 2013.

Quelques points faibles subsistent néanmoins dans ce tableau : la N4 (de compétence régionale) reste largement hostile au vélo, et de nombreux sens interdits sont encore fermés au vélo. La cité des couteliers espère néanmoins corriger cela dans un avenir proche.

L’avis des membres du GRACQ de Gembloux: “La dynamique est là et le potentiel aussi ! Nous espérons que ces subsides permettront de réaliser les tronçons manquants du réseau cyclable qui se dessine et de s’attaquer aux points noirs qui jalonnent ces itinéraires. Au-delà de ces travaux d’aménagements, via le marquage, la signalisation, les SUL ou le stationnement, de nombreux obstacles à la pratique régulière et sécurisée du vélo devraient reculer. Le point vélo viendrait couronner ces efforts dont nous suivrons la mise en œuvre étape par étape.

Luc Goffinet

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