Les élections de mai dernier ont amené un nouveau parlement et une nouvelle commission européenne. Une bonne chose pour le vélo ? Sans doute, car une nouvelle commissaire en charge de la mobilité et un nouveau groupe interparlementaire pro-cycliste vont peut-être booster le vélo au niveau européen !
Sous la houlette de la fédération européenne des cyclistes (ECF), une rencontre a été organisée ce 20 novembre au Parlement européen, avec huit parlementaires européens pro-vélo, la nouvelle commissaire Violetta Bulc et des représentants d’associations cyclistes européennes (dont le GRACQ et le Fietsersbond).
Accompagnée par l’ECF, madame Bulc est arrivée du Berlaymont à vélo. Une exception ? Non, car cette politicienne slovène est aussi une adepte des déplacements à vélo dans son pays. Son discours se veut d’ailleurs volontariste sur la bicyclette : elle y voit beaucoup de potentiel en milieu urbain et pense que l’Europe doit soutenir davantage les autorités locales.
Cette réunion a aussi permis de lancer le Cycling Forum Europe, un groupe interparlementaire de députés européens favorables au vélo. De différentes nationalités et couleurs politiques, il entend faire rentrer le vélo dans les plans de l’Union européenne.
Comme l’a rappelé l’ECF au monde politique présent, le vélo crée de l’emploi dans l’Union : un million de jobs en 2020, pour autant que l’on concrétise ces 10 priorités cyclistes d’ici là :
Des fonds européens pour le vélo
Un soutien réel au développement du réseau EuroVelo
Des véhicules plus sûrs, pour moins blesser les piétons et les cyclistes
Le vélo à égalité fiscale avec les autres modes de transport
Une meilleure qualité de l'air in Europe
Une prise en compte des bénéfices du vélo dans les politiques de santé
L'intégration parfaite du vélo avec les autres modes de transport
Plus de statistiques et de données sur l'usage du vélo
Un Master Plan européen pour la promotion du vélo
Un objectif de part modale vélo pour 2030
Prochaine étape européenne : l’ECF présentera en décembre à Bruxelles trois dossiers – sur l’emploi, la fiscalité et les plans européens – dans lesquels le vélo peut s’insérer.