La province d’Anvers possède un réseau de 3 000 km d’itinéraires cyclables supra-locaux. Pour en améliorer la gestion, elle collabore avec le Fietsersbond et son vélo-mesureur, un outil qui permet la réalisation d’un audit complet et informatisé des cheminements cyclables. Une première vague de mesures, sur 600 km du réseau, a mis en lumière la bonne sécurité générale mais la piètre qualité du confort sur cette partie du réseau.
Le vélo-mesureur est en fait un vélo à assistance électrique, doté de capteurs de vibrations et d’une tablette numérique qui permet d’enregistrer une série de paramètres sur le tronçon de piste cyclable que l’on parcourt : largeur de la piste, type de revêtement, éclairage, séparation du trafic ou non, etc.
Les paramètres sont en grande partie encodés par l’opérateur humain du vélo, car tout n’est pas automatisable. Un logiciel permet de récupérer les données ainsi récoltées et de les porter sur des cartes afin de les rendre lisibles. En un coup d’œil, il est possible d’identifier les endroits problématiques du réseau cyclable : lesquels doivent être sécurisés en priorité, quels revêtements refaire en urgence, où sont les points noirs du réseau, etc.
Pour cet audit anversois des pistes cyclables et zones de mixité, la cote moyenne de sécurité des tronçons mesurés par le vélo-mesureur est assez bonne : 7/10. Celle du confort est quant à elle plutôt mitigée : 5/10.
Cet outil d’audit de pistes cyclables est aussi utilisé par l’administration bruxelloise sur ses ICR. Le Service Public de Wallonie vient lui aussi d’acquérir un vélo mesureur. Dans les années à venir, on peut s’attendre à voir cartographier l’état des pistes wallonnes (RAVeL inclus) et ainsi faciliter la planification des interventions, souvent urgentes, sur ce réseau.
Luc Goffinet