Près de la moitié des Bruxellois·es se déplacent principalement à pied ou à vélo/trottinette. Quelles sont les intentions des différents partis concernant les piétons, les cyclistes et la sécurité routière ?
À la veille des élections régionales, les associations d’usagers GRACQ, Fietsersbond, Walk et Heroes for Zero ont souhaité creuser cette question à l’occasion d’un débat politique réunissant les principaux partis démocratiques en région bruxelloise. Six candidat·e·s se sont donc prêtés au jeu, devant un parterre de 130 personnes. Au menu : l’aménagement des réseaux cyclistes et piétons, la sécurité routière, et surtout l’avenir de Good Move et des "mailles apaisées" - ce dernier sujet constituant un thème de campagne majeur en région bruxelloise.
Si tous les partis s’accordent sur la nécessité de réduire le trafic motorisé, de fluidifier les déplacements ou encore de sécuriser les itinéraires cyclables, c'est bien moins le cas lorsqu’il est question de mesures contraignantes pour l’automobile. Remettre en question la place encore dominante de la voiture constitue pourtant une clé indispensable si l’on veut, en pratique, développer les alternatives (marche, vélo et transports publics), et améliorer la qualité notre espace public.
À l'issue du débat, il est malheureusement difficile de sortir une vision claire de ce que sera la mobilité des Bruxellois·es au lendemain des élections. La confusion est d'autant plus grande que les sorties médiatiques pré-électorales et les positions défendues dans les programmes de certains partis semblent parfois contredire ce qui a été exprimé devant un public essentiellement concerné par les alternatives (marche et vélo).
Alors que retenir ?
Que diminuer l'usage de la voiture à Bruxelles ne sera possible qu'en proposant des alternatives crédibles... mais que la mise en place de ces alternatives ne peut en aucun cas entraver l'usage de la voiture ? Qu'il est possible en politique d'affirmer son attachement inconditionnel au principe "STOP"... mais que la création d'infrastructures piétonnes et cyclables n'est envisageable que si elle n'empiète pas (trop) sur l'espace dévolu à la voiture afin de ne pas "opposer les gens" ?
Pour le GRACQ, il sera essentiel au sortir des élections d'encourager la pratique du vélo au moyen de politiques concrètes et volontaristes. "Le vélo pour tou·te·s", c'est rendre les déplacements à vélo en ville sûrs, que l'on ait 8 ou 88 ans. Et derrière cette vision de la mobilité, il n'y a pas de "mais...".
Dites-le avec une carte postale !
Vous voulez adresser un petit mot à un·e candidat·e (ou plusieurs) pour appuyer une politique vélo ambitieuse ? Insister sur des mesures qui vous paraissent importantes ? Le GRACQ vous propose une carte électronique "prête-à-l'emploi", que vous pouvez personnaliser !