Ce 15 mars 2012, le GRACQ a rencontré officiellement le successeur de Benoît Lutgen (cdH) à la tête du ministère des Travaux Publics et de la Sécurité Routière, deux matières qui nous concernent de très près en Wallonie.
Carlo Di Antonio (cdH) nous a accordé une heure de son temps pour faire ensemble un tour d’horizon des questions qui concernent le vélo et ses compétences ministérielles.
Infrastructures cyclables et entretien
Tout d’abord nous avons abordé avec lui la question ô combien douloureuse des aménagements cyclables sur les routes régionales.
Nous lui avons fait part de l’absence récurrente d’entretien de ces infrastructures cyclables et du manque de prise en compte satisfaisante du vélo sur ces routes à fort trafic. De plus nous sommes très inquiets qu’il n’y ait plus de budget spécifique au SPW pour ces entretiens/réfections/créations de pistes cyclables.
Il nous a un peu rassuré sur tous ces sujets. La réfection d’une voirie devrait entraîner à l’avenir la réfection systématique de la piste cyclable attenante. Tous les nouveaux projets de voiries régionales, à l’exception du réseau à grand gabarit sur lequel nous ne roulons pas, devront prendre en compte le vélo (même si on ne sait pas prédire si nous aurons des pistes suggérées, marquées ou séparées…).
L’entretien des pistes cyclables, si souvent décrié, devrait faire l’objet de conventions avec les communes : la Région aménage et les communes entretiennent (sauf grosses réparations). Cette dernière décision ne nous rassure toutefois qu’à moitié : si on ne doute pas du dynamisme affiché par certaines communes wallonnes en la matière, il en est d’autres qui traînent un peu les pieds…
Ensuite, le Ministre s’est engagé à financer certains travaux sur les routes régionales dans les dix communes cyclables pilotes. La plupart de leurs points noirs sont en effet situés sur le réseau régional. On espère toutefois plus que l’enveloppe (symbolique) promise d’un million d’euros par an !
Du côté de la sécurité routière
En matière de sécurité routière, selon Di Antonio, il ne devrait plus être question de tenir compte uniquement des motorisés. Les nouveaux audits, qui vont se généraliser à tout le réseau régional dans les années qui viennent, feront une place aux usagers vulnérables (piétons, cyclistes) et seront menés par des auditeurs externes indépendants de la région. Un bon point pour notre sécurité.
Développement du RAVeL
Nous avons attiré en dernier lieu l’attention du Ministre sur la nécessité de continuer à investir dans le RAVeL. D’une part car certains tronçons ont leur utilité au quotidien (dans les villes par exemple), mais il serait aussi dommage que la Wallonie n’exploite pas pleinement son potentiel touristique cycliste, alors que le réseau cyclable est déjà bien développé.
Le Ministre Di Antonio en a pris bonne note et espère aménager prochainement les chaînons manquants du RAVeL qui empêchent pour l’instant de faire des boucles ou de franchir des villes (comme c’est le cas de Huy, par exemple). Environ 7,2 millions d’euros y seront affectés en 2012.