En janvier dernier, Milan introduisait un péage urbain controversé. Et le courage des élus semble payer, puisque les premiers effets de la mesure se font déjà sentir: le système de vélo en libre-service (VLS) connaît un succès croissant, qui devrait d’autant se poursuivre que les autorités ont décidé de soutenir le développement des modes actifs.

station bikemi

Malgré un premier péage instauré en 2008 à l’encontre des véhicules les plus polluants, Milan a continué à dépasser régulièrement les seuils de pollution autorisés. En 2012, la capitale économique de l’Italie instaure donc un péage généralisé. L’objectif : réduire la pression automobile de 20 à 30% dans le centre-ville.

Depuis lors, et malgré des conditions climatiques particulièrement rudes durant les premiers mois de l’année, les abonnements au système de VLS BikeMi ont connu une progression fulgurante : +50% d’abonnés par rapport à la même période l’an passé.

Les revenus générés par ce nouveau péage urbain seront investis dans le développement des transports publics et des modes actifs. Un plan d’investissement de 22 millions d’euros est prévu pour le développement de pistes cyclables et de stations BikeMi. Une attention particulière sera portée à la convivialité du centre-ville, notamment au travers de la création de zones 30.

Enfin, la volonté de porter davantage d’attention aux piétons et aux cyclistes se marque également au niveau de la répression. Plus question de stationner en toute impunité sur les pistes cyclables : les contrevenants sont désormais sanctionnés de façon quasi systématique.

Voilà une recette milanaise qu’il nous faut assurément suivre de près…

Florine Cuignet

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