En se basant sur l’hypothèse que les tensions entre automobilistes et cyclistes constituent un frein au développement de la pratique du vélo, le département “transports” australien a commandé une étude afin d’en mieux comprendre l’origine. Celle-ci identifie quatre facteurs principaux qui jouent un rôle dans l’apparition de ces tensions, mais conclut également qu’elles ne sont pas plus importantes entre cyclistes et automobilistes qu’entre autres catégories d’usagers de la route.

cycliste dans le trafic

Quatre facteurs de base jouent un rôle dans l’émergence de tensions entre cyclistes et automobilistes: le degré d’impatience, la crainte (appréhension d’une situation potentiellement dangereuse)/la peur (réaction face à un danger immédiat), le niveau d’attente (par rapport à la présence de certains usagers, à leur comportement, à l’infrastructure…) et le niveau d’attention. Les chercheurs remarquent en effet que le niveau d’attention semble différent chez les cyclistes et les automobilistes, ce qui implique des perceptions différentes quant à la dangerosité d’un comportement.

Mais la principale conclusion de cette étude est sans doute que s’il existe effectivement des situations conflictuelles entre cyclistes et automobilistes, celles-ci ne sont pas plus prégnantes qu’entre d’autres catégories d’usagers de la route et ne font que refléter la réalité sociale globale. Le niveau croissant d’impatience par exemple, identifié parmi les quatre facteurs, ne se marque pas que sur les routes. L’étude précise également que l’impression qu’il existe de fortes tensions entre cyclistes et automobilistes provient bien souvent de situations vues ou entendues – et non directement vécues –, un phénomène amplifié en outre par les médias.

Florine Cuignet

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