Pour un montant donné, la création d’infrastructures cyclables permet de créer plus d’emplois que d’autres projets routiers. C’est en substance la conclusion d’une étude publiée récemment par des chercheurs de l’université du Massachusetts Amherst.

L’étude s’est basée sur des données collectées auprès de la ville de Baltimore. Elle prend en compte tant le coût des matériaux utilisés que l’ingénierie et la construction, qu’il s’agisse d’infrastructures piétonnes, cyclables ou automobiles. Les calculs incluent les emplois directs, mais également les emplois créés indirectement au sens large du terme: dans les entreprises de cimenterie, de signalisation ou de transport par exemple, mais également dans la restauration, le sanitaire, ou encore les magasins.

Cinq types de réalisations ont été étudiées: pour une même montant, ce sont celles relatives aux infrastructures cyclables qui créent le plus d’emplois, devant les infrastructures piétonnes et routières. Les chercheurs expliquent notamment ces résultats par des dépenses en matériaux proportionnellement supérieures dans des projets tels que la réparation des routes.

Piste cyclable séparée à Bruxelles

 

L’étude précise encore : “Alors que les projets routiers créent environ sept emplois par million de dollar, les projets piétons en créent onze pour une même dépense, et jusqu’à quatorze emplois en ce qui concerne les infrastructures cyclables. D’autres études ont démontré que les investissements dans des installations piétonnes et cyclables peuvent réduire les émissions de CO2 et améliorer la qualité de vie. Ici, nous prouvons que ces investissements génèrent un bénéfice supplémentaire pour la communauté : elles sont une source importante de création d’emplois.” Voilà un argument supplémentaire en faveur du développement d’infrastructures cyclables, et de quoi méditer pour nos élus…

Florine Cuignet

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