En région bruxelloise, les femmes représentent 51% de la population. Une tout autre tendance se dessine pourtant lorsqu'on observe la population cycliste : les derniers comptages vélo (2019) dénombrent un peu plus d'un tiers de femmes. Au travers de son enquête "Être femme et cycliste dans les rues de Bruxelles", Pro Velo s'est attaché à comprendre l'influence du genre sur la pratique du vélo.

Les cyclistes sont chaque année plus nombreux en région bruxelloise. Les femmes à vélo également. Mais en dépit de cette évolution — en vingt ans, la proportion de femmes à vélo a progressé d'une dizaine de pourcents — la différence reste très marquée : en 2019, Bruxelles compte 63,9% d'hommes contre seulement 36,1% de femmes.

A vélo dans un parcUne proportion élevée de femmes à vélo constitue un indicateur de la qualité de l’environnement cyclable offert par une ville : une stratégie efficace pour doper l'usage du vélo en général serait donc de se pencher plus particulièrement sur les besoins des femmes en matière de pratique cycliste.

C'est dans ce cadre que l'Observatoire du vélo s'est attaché à comprendre dans quelle mesure le fait d'être une femme cycliste à Bruxelles module les expériences et les pratiques du vélo. L'enquête s'est basée sur des questionnaires en ligne, mais également sur l'analyse qualitative de témoignages et de récits.

Qu'est-ce qui explique qu'une femme choisit d'utiliser ou non le vélo à Bruxelles ? Pourquoi les femmes optent-elles pour un itinéraire plutôt qu'un autre, et selon quels critères ? Quels sont les défis que rencontrent les femmes à vélo et comment les surmontent-elles ?


Ce que l'enquête met au final en évidence, c'est la pluralité des expériences : "il n’y a pas qu’une seule expérience du vélo en tant que Bruxelloise, mais un vaste éventail de rapports au vélo et aux espaces publics".

En guise de conclusion, l'enquête identifie quatre mesures principales afin de réduire les inégalités de genre dans l'usage du vélo à Bruxelles :

  • l'amélioration de l'infrastructure cyclable : des infrastructures larges, sûres, continues, cohérentes et en bon état, séparées sur les grands axes, avec une signalisation claire,
  • le développement de parkings vélos sécurisés avec des systèmes de casiers/consignes à proximité des noyaux commerciaux, et des douches/vestiaires sur le lieu de travail,
  • le développement de formations et d'outils d'informations reprenant les astuces pour surmonter certains freins,
  • une meilleure information (équipement, itinéraires…) mais aussi davantage de promotion et de sensibilisation pour travailler sur les aspects liés à l'image des cyclistes et de la pratique du vélo, en tenant compte de la variété de profils des femmes cyclistes.

Florine Cuignet

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