Ce jeudi 4 avril, les associations cyclistes GRACQ, Fietsersbond et EUCG se sont donné rendez-vous le temps d’une action médiatique. Objectif: attirer l’attention sur les lacunes du futur Plan régional de Politique du Stationnement en ce qui concerne le vélo. Les cyclistes bruxelloise se sont rassemblés pour illustrer l’un des points problématiques du plan : le manque d’emplacements pour le stationnement vélo.
Premier problème soulevé par les associations: le stationnement de longue durée. La Région s’en remet intégralement aux communes pour en déterminer les tarifs, ce qui risque d’aboutir à des montants très différents d’une commune à l’autre. D’autre part, il est probable que le prix que devront débourser les habitants pour stationner leur vélo dans un box sécurisé sera très élevé : le plan mentionne en effet que le tarif devra couvrir non seulement les coûts de fonctionnement, mais également les coûts d’installation.
Un véritable comble lorsque l’on sait que les cartes riverains (pour stationner une voiture) seront, elles, bradées à 5€/an. “À ce tarif, on ne couvre même pas les frais administratifs, dénoncent les trois associations ! Sans parler de l’occupation de l’espace public et de l’ensemble des coûts engagés pour créer les places de stationnement ! Des tarifs aussi bas sont insuffisants pour décourager la possession et donc l’utilisation de la voiture : il s’agit pourtant d’un levier incontournable pour atteindre les objectifs de réduction du trafic fixés par IRIS 2”.
Un problème se pose également au niveau du stationnement vélo de courte durée. Dans les quartiers les plus denses de la capitale, le nombre d’emplacements devrait être de l’ordre de 20 places pour 100 habitants. “Dans ces quartiers, la taille des logements est souvent limitée : le besoin de parkings vélo de qualité y est le plus élevé. Dans sa version actuelle, le Plan de Politique du Stationnement n’apporte pas de réponse suffisante à ce besoin”, précisent encore les associations cyclistes.
Avec une telle politique de stationnement, la Région de Bruxelles-Capitale n’est pas près d’atteindre les objectifs d’IRIS 2 qui, rappelons-le, ambitionne de réduire l’usage de la voiture de 20% et d’atteindre 20% de déplacements à vélo d’ici 2018. Des objectifs hors d’atteinte si l’on ne veille pas à fournir aux citoyens bruxellois du stationnement vélo de qualité, en nombre suffisant et à un prix démocratique.