La SNCB a annoncé limiter le transport de vélos sur certaines lignes (vers la côte et l'Ardenne), suite à l'affluence engendrée par la gratuité du transport des vélos depuis le 1er juillet. Une demande forte s'exprime de la part des citoyens de ce pays pour la combinaison train/vélo. Plutôt que de procéder par des interdictions, le GRACQ réclame que la SNCB travaille dès aujourd'hui à l'augmentation de la capacité vélo de ses trains.
“Du samedi 18 juillet au dimanche 30 août inclus, l’accès gratuit des vélos dans les trains de et vers la Côte et entre Bruxelles et Arlon est uniquement autorisé dans les trains qui arrivent dans une gare côtière ou à Arlon après 13h et dans les trains qui partent d’une gare côtière ou d’Arlon avant 16h ou après 20h.” Si cette nouvelle est peu réjouissante pour ceux qui combinent le train et le vélo pour un déplacement, elle a cependant le mérite de donner une information capitale : il existe une vraie demande pour la combinaison train/vélo en Belgique.
La capacité actuelle des trains de pouvoir accueillir les vélos est assez inégale en fonction du matériel roulant. Si on note une amélioration sur les trains les plus récents, ainsi que pour les nouvelles voitures double étage M7 à venir, le simple fait de prendre le train avec son vélo aujourd’hui peut s’apparenter à un jeu de hasard. Il est en effet impossible d’obtenir une information sur le nombre de places vélos disponibles et combien sont occupées.
Depuis des années, les associations cyclistes mènent une campagne européenne pour accroître le nombres de places vélo dans tous les trains. Le Parlement européen a récemment appuyé cette demande en glissant une obligation d'un minimum de huit places vélo par train dans le futur Règlement européen des droits des voyageurs ferroviaires.
Hélas, en Belgique, le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot ne souhaite l'appliquer qu'au nouveau matériel roulant. Sachant que la durée de vie d'un train peut dépasser 50 ans, il est essentiel de trouver une solution en adaptant les anciens modèles de trains qui circulent encore sur notre réseau. Cette adaptation est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que les lignes desservant le sud du pays sont encore exploitées avec du matériel plutôt ancien.
D'autres régions en Europe l'ont bien compris, comme le train "Loire à Vélo", qui propose de la place pour plus de 50 vélos entre Orléans, Tours, Nantes et Le Croisic en été. Le tourisme durable en Wallonie aurait d'ailleurs bien besoin que l'on développe de la même manière les capacités ferroviaires de transport de vélo.
Nous rappelons donc au ministre Bellot que l’investissement dans un matériel roulant capable d’accueillir plus de vélos est essentiel pour le développement des alternatives aux déplacements en voiture. L'affluence actuelle de vélos dans les trains doit être considérée comme un signal à la SNCB d'offrir aux usagers des équipements vélos confortables et adaptés à leurs besoins.