Un projet d’aménagement sur l’avenue de Tervueren à Etterbeek fait actuellement polémique. Si le profil de l’avenue nécessite d’être complètement repensé, le GRACQ plaide pour la mise en œuvre d’une solution "rapide" destinée à améliorer sans attendre la sécurité des cyclistes.
La presse s’est fait l’écho ces derniers jours d’un énième bras de fer entre le bourgmestre d’Etterbeek et le ministre bruxellois de la Mobilité. Le sujet du débat : la réalisation d’aménagements cyclables sur l’avenue de Tervueren. Car sur cet axe cyclable majeur de la capitale, subsiste encore et toujours un "chaînon manquant" : un kilomètre d'interruption entre la piste cyclable bidirectionnelle courant le long du cinquantenaire jusqu’à Mérode et celle du square Léopold II.
Le potentiel de l’axe est énorme : il s’agit d’un tracé RER-vélo et l’un des endroits les plus fréquentés par les cyclistes en région bruxelloise1. Les autorités se doivent d’assurer à court terme plus de sécurité et de confort pour les cyclistes. Le GRACQ réclame donc la mise en œuvre d’une solution rapide.
Parmi les différentes configurations possibles, le choix s’est porté sur une piste cyclable séparée bidirectionnelle, côté Etterbeek : ce type d’aménagement est à envisager dans certains cas de figure, par exemple dans le cas d’axes automobiles majeurs avec peu d’intersections, comme c’est précisément le cas ici. Il permet de maintenir la cohérence de l’aménagement le long de l’axe et de garantir le caractère direct du tracé. C'est également le type d'aménagement prévu sur le tronçon Montgomery - square Leopold II (Woluwe-Saint-Pierre).
Le GRACQ appelle bien évidemment un réaménagement plus profond de ce tronçon de l’avenue, qui s’apparente actuellement à une autoroute en plein cœur de la ville. Mais ce réaménagement futur ne doit pas mettre en péril le projet "light" envisagé par la Région, qui permettra d’améliorer à court terme les conditions de déplacement à vélo et peut être envisagé comme une version "test".
Florine Cuignet
1. Les comptages effectués à Mérode par l'Observatoire du vélo enregistrent des pics horaires dépassant la barre des 1000 cyclistes.