Le gouvernement wallon annonce une enveloppe de plus de 17 millions d'euros pour concrétiser des nouveaux projets en matière de mobilité active. Un investissement qui semble conséquent, mais qui est au final très faible en regard de ce qui est dépensé pour le vélo par les régions environnantes, et en comparaison des dépenses consenties pour les autres modes de transport en Wallonie.
Le ministre de la Mobilité évoque dans un communiqué une somme de 17 millions d'euros investis par la région dans la mobilité cyclo-piétonne. On y retrouve :
- 7,2 millions € pour 79 communes wallonnes (100.000 € au maximum par projet)
- 8 millions € pour le RAVeL
- 1,8 millions € pour des aménagements cyclables sur routes régionales
Une remarque préliminaire : il ne s'agit pas d'une enveloppe vélo au sens strict, car la plupart des projets concernent autant les déplacements à pied qu'à vélo. On ne se plaindra certainement pas de la part accordée aux piétons, mais on ne se situe clairement pas dans le cadre d'un budget vélo pur.
Par ailleurs, cette enveloppe correspond, à peu de choses près, à la même chose que l'an passé. La Région n'a donc pas vidé son portefeuille pour les cyclistes wallons...
On remarquera aussi le saupoudrage de moyens sur 79 communes, qui ne permet que le financement de petits projets. Mais pas des investissements plus conséquents là où le potentiel vélo est le plus élevé (noyaux urbains par exemple). Idem pour la politique RAVeL, dont certains maillons restent plus touristiques qu'utilitaires.
Enfin, ces investissements régionaux wallons ne représentent qu'une dépense de 5 €/an et par habitant pour les modes actifs. À titre de comparaison, les aéroports wallons reçoivent 28 €/an/habitant, les TEC 130 €/an/habitant, et les projets routiers bien plus encore. On est donc loin des sommes dépensées en Flandre (100 millions €/an pour les seules infrastructures cyclables), voire aux Pays-Bas (400 millions €/an).
En conclusion, on reste bien ici dans une politique vélo très peu ambitieuse pour la Wallonie.