Comme chaque année, l’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR) publie son baromètre annuel des statistiques d’accidents. Dans un contexte de décroissance de la mortalité et des accidents corporels sur nos routes, les cyclistes et les piétons voient hélas le nombre de victimes dans leur rang décroître moins vite que la moyenne…
Si l’on peut se réjouir de constater que le nombre d’accidents corporels impliquant un cycliste a diminué de 4,8% par rapport à 2012, on constate hélas que le nombre de cyclistes tués sur place reste, depuis trois ans, de 58 unités en Belgique.
Si l’on passe à une échelle de dix ans on relève même une stagnation du nombre d’accidents corporels à vélo, et, seulement, une très légère décrue du nombre de décès. Chez les piétons c’est encore pire : il n’y a quasiment pas d’amélioration sensible en dix ans…
Alors que se passe-t-il au royaume de la sécurité routière ? Les mesures prises dans les trois régions du pays amélioreraient-elles surtout la sécurité des automobilistes ? On peut en effet se demander légitimement si l’attention portée au port de la ceinture, aux radars sur les autoroutes et les grandes routes, ne se fait pas au détriment des contrôles de vitesse et d’alcool en agglomération.
Pourtant une politique de diminution de la vitesse en milieu urbain (30km/h par défaut) et une séparation claire des différents usagers là où la densité du trafic l’exige ont montré clairement à l’étranger une bonne voie à suivre pour protéger les usagers plus vulnérables. Or on avance dans ces domaines très timidement à Bruxelles et en Wallonie…
Il est urgent d’agir à ce niveau : la sécurité routière ne peut patienter une génération !