Élaborer un Plan communal cyclable (PCC) n’est pas réservé qu’aux grosses localités ou aux communes pilotes Wallonie cyclable. Toute commune peut s’y atteler ! Pour aider celle-ci à se lancer, la Wallonie a édité en 2013 un guide pratique à l’usage des communes qui souhaitent se doter d’un outil de planification cycliste.
C’est dans la série des brochures techniques (CeMathèque) éditées par le Centre de documentation en mobilité du Service Public de Wallonie que l’on trouve ce n°37 : “Élaborer un Plan Commune cyclable: comment ?”.
Ce guide resitue la place d’un PCC parmi tous les outils de planification qui existent déjà. Tout d’abord il ne remplace pas le Plan communal de mobilité (PCM) (CeMathèque n°27), mais il le complète. Un PCM étudie rarement le vélo en profondeur et ne se prononce guère sur des mesures de communication, de sensibilisation et d’éducation, qui sont pourtant des piliers indispensables d’une bonne politique cyclable.
Le PCC permet aussi d’affiner les schémas directeurs cyclables régionaux. Ceux-ci sont plus centrés sur des itinéraires longues distances et ne sont pas très détaillés au niveau des agglomérations. De plus, le terrain local est rarement maîtrisé dans les études régionales !
Pour bien commencer un PCC la commune est encouragée à faire un audit cyclable (de type BYPAD) pour évaluer initialement ses points forts et faibles, en compagnie des décideurs politiques et des usagers. Puis de réévaluer la situation tous les deux ou trois ans. Ces mêmes personnes seront aussi invitées à faire partie d’une Commission Vélo, outil indispensable pour l’élaboration et le suivi de l’exécution du PCC.
Un bon PCC, c’est aussi multidimensionnel. Les fiches d’actions élaborées doivent concerner l’infrastructure, le stationnement, la communication, la formation (enfants et adultes), etc.
Et enfin, il faut aussi se doter d’un tableau de bord pour mesurer les progrès ! Comptages, parts modales, enquêtes, nombre de range-vélos, etc. sont autant d’indicateurs indispensables à la bonne évaluation d’un PCC.