Jusqu'il y a peu, il n'était pas aisé d'interdire une rue menant à une école au trafic motorisé pendant les heures d'entrée/sortie scolaire. Depuis octobre, un panneau "rue scolaire" a fait son apparition dans le code de la route, qui permet de sécuriser efficacement les accès aux écoles.

Rue Scolaire - Schoolstraat

Dans le Code de la Route, la notion de rue scolaire a été définie comme "une voie publique située à proximité d’un établissement scolaire qui est, temporairement et à certaines heures, pourvue d’une barrière déplaçable sur laquelle est apposé le signal C3 complété par un panneau additionnel portant la mention 'rue scolaire' ou 'schoolstraat'".

Dans les rues scolaires, la voie publique est réservée aux piétons et aux cyclistes (y compris speed pedelecs). Seuls les conducteurs suivants y sont autorisés :

  • les conducteurs de véhicules à moteur qui sortent de la rue ;
  • les véhicules prioritaires, lorsque la nature de leur mission le justifie ;
  • les véhicules en possession d’une autorisation délivrée par le gestionnaire de voirie.

Les conducteurs qui circulent dans la rue scolaire le font au pas. Ils sont tenus de céder le passage aux piétons et aux cyclistes, de leur céder la priorité et, au besoin, de s’arrêter.

Freins et accélérateurs ?

Encore peu répandues à Bruxelles et en Wallonie, ces rues scolaires devraient se multiplier grâce à ce nouvel outil dans la panoplie du gestionnaire de voirie. Bien sûr, toutes les rues ne s'y prêtent pas, certaines routes de transit sans alternative ne peuvent être coupées à la circulation automobile. Mais il y a bien des cas où la solution est envisageable.

Pour motiver ses 19 communes la Région bruxelloise va dégager un budget d'un million d'euros pour aider à la mise en place de rues scolaires sur son territoire. En Wallonie rien de tel encore pour l'instant.

Il faudra aussi plancher sur l'épineuse question de la gestion des barrières, qui doivent être déplacées physiquement deux fois par jour. Qui des communes ou des écoles en assureront la manutention si elles se mulitplient ? On a déjà constaté que, si les barrières ne sont pas surveillées ou cadenassées, certains automobilistes les déplacent !

Comme on le voit, la question des rues scolaires n'est pas qu'un enjeu financier, il y a des questions organisationnelles à régler. En plus de celle, encore plus cruciale, du soutien d'une majorité de gens pour que le système ne soit pas impopulaire. Sans la volonté des écoles, des communes et d'une majorité de parents, l'idée ne fera pas son chemin...

Luc Goffinet

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