Les villes qui comptent une proportion plus élevée de navetteurs à vélo seraient également plus heureuses. Et plus riches. Et en meilleure santé, aussi. Cette constatation est celle de deux chercheurs canadiens qui ont comparé les données socio-économiques de métropoles américaines sur la base de leur proportion de navetteurs cyclistes.
Chercheurs au Martin Prosperity Institute à Toronto, Richard Florida et Charlotta Mellander ont sélectionné quelques grandes villes américaines dont le taux de navetteurs à vélo est le plus élevé. Le top trois est occupé par Eugene (5,64%), Fort Collins (5,2%) et Missoula (4,8%), mais de très grandes villes figurent également dans le peloton, comme Portland, San Francisco ou San Jose. Ils ont ensuite réalisé des comparaisons sur la base de caractéristiques économiques et sociales : le revenu moyen, le niveau d’éducation, la proportion d’emplois “créatifs” (scientifiques, ingénieurs, écrivains, artistes, architectes, etc.), la proportion d’immigrés ou d’homosexuels, les niveaux de bien-être et de forme physique, le sentiment de bonheur …
Pour chacun des critères, il existe un lien, certaines corrélations se marquant plus fortement que d’autres. Ainsi, les deux chercheurs ont mis en évidence que les villes qui comptent un pourcentage plus élevé de navetteurs à vélo sont également celles qui ont un revenu moyen plus élevé, un plus haut niveau d’éducation, et dont les habitants se sentent plus heureux et plus en forme.
Des observations pour le moins intrigantes, bien que l’analyse ne permette pas de conclure à un lien direct entre la pratique du vélo et les caractéristiques socio-économiques examinées.