La France vient de lancer une prime nationale pour les vélos à assistance électrique (VAE) pouvant s'élever jusqu'à 200 €. Elle suit ainsi l'exemple de pas mal de régions ou de villes européennes, dont la province du Brabant wallon en Belgique. Un coup de pouce loin d'être inutile...
Cette prime française ne vise pas que les vélos mais "l'acquisition ou la location de véhicules à moteur à deux ou trois roues et de quadricycles à moteur électrique d'une puissance maximale nette du moteur inférieure à 3kW et n'utilisant pas de batterie au plomb". Elle n'est pas cumulable avec les primes données par les collectivités locales, mais permet de réparer une injustice envers les citoyens qui n'ont pas la chance d'habiter dans une agglomération volontariste à ce niveau.
Si l'on en croit la Fédération européenne des cyclistes (ECF), qui vient de publier un comparatif des incitants fiscaux pour les vélos électriques, les pouvoirs locaux sont souvent plus à la pointe que les pouvoirs nationaux. La France a donc ici un rôle pionnier, après l'Espagne.
Un effet pertinent ?
Ces primes sont-elles de l'argent judicieusement dépensé ? Est-ce que les personnes qui bénéficient de la prime n'auraient-elle pas acheté de toute façon leur vélo électrique ? Est-ce que cela a un réel impact sur l'utilisation de la voiture et sur la pollution qui va avec ?
Eh bien trois fois oui selon l'agence de recherche française ADEME, qui a mené une grande enquête en 2016 auprès des bénéficiaires de primes pour VAE :
En Belgique, la Province du Brabant wallon confirme que 25% des bénéficiaires de sa prime n'auraient pas acheté de VAE sans elle, et se seraient ainsi privés de ses bienfaits pour la santé, la qualité de l'air et les kilomètres en voiture épargnés...
On attend donc du gouvernement fédéral belge qu'il élargisse au plus vite au VAE sa réduction d'impôt de 15% réservée actuellement aux seules motos électriques. Objectif : faire encore mieux que les 192 000 VAE vendus en 2016 !