Vélos en location à longue durée, primes à l'achat de vélos électriques, consignes à vélo dans les gares : est-ce que de telles mesures diminuent la pression automobile, améliorent le climat et la santé publique ? Oui, confirme l'Agence française de l'environnement ADEME dans un rapport sorti en septembre dernier.
Tous les services vélo permettent à leurs bénéficiaires de réduire leur utilisation de la voiture. Parfois de façon spectaculaire, comme un parking vélo sécurisé dans une gare, qui permet d'économiser en moyenne 2 200 km en voiture par an si l'on prend en compte les 12% d'abonnés à ces consignes vélo qui sont devenus de nouveaux clients du rail.
La location à long terme de vélos électriques permet à 15% des bénéficiaires de se séparer de leur voiture. Et même un modeste cours de vélo-école génère 700 km en moins de déplacements motorisés par adulte formé.
Si l'on traduit tout ceci en termes climatiques par exemple, une seule prime à l'achat d'un vélo à assistance électrique se traduit par 200 kg de CO2 en moins dans l'atmosphère.
Au niveau santé, quasiment tous les services vélo augmentent l'activité physique journalière. Celle-ci peut atteindre 34 minutes supplémentaires pour les vélos loués à l'année, ce qui correspond au niveau minimum d'exercice physique préconisé par l'Organisation Mondiale de la Santé !
Du côté de l'économie, si l'on déployait ces services vélo à plus grande échelle, ce sont plus de 3 500 emplois directs (non délocalisables) qui seraient créés, et 45 millions d'euros qui alimenteraient l'industrie du cycle.
Tout ceci pour un subside raisonnable, comme le note l'ADEME : "les vélo-écoles, le stationnement intermodal et l'aide à l'achat de vélos électriques présentent une efficacité particulièrement intéressante pour limiter l'usage de la voiture".