Lund, en Suède: ses 110 000 habitants, son université, sa cathédrale et son architecture historique. Une donnée qui ne facilite pas l’organisation des déplacements au sein de la ville. Lund s’est cependant lancée il y a plus de dix ans dans un ambitieux programme visant à développer l’usage du bus, de la marche et du vélo.

Cette politique volontariste semble payer aujourd’hui: elle se base sur un programme ambitieux qui combine développement des infrastructures (réseau de bus à haute fréquence, zones piétonnes, restriction des parkings, réduction de la vitesse, priorisation des vélos) et mesures “douces” visant à faire évoluer les comportements. Son credo: permettre aux usagers de tester gratuitement d’autres modes de transport que la voiture afin d’en découvrir par eux-mêmes les avantages.

LundAu niveau du vélo, plusieurs projets ont été lancés, dont un “contrat” par lequel les automobilistes qui le souhaitent s’engagent à utiliser le vélo pour aller au travail durant un an. La Ville leur fournit en contrepartie tout l’équipement nécessaire. À l’issue du test, 80% de ces personnes continuent à utiliser le vélo pour leurs déplacements. Une politique similaire a été instaurée pour les transports publics, avec des cartes d’essai gratuites d’un jour ou d’un mois.

Enfin, le dialogue a été mis au centre de cette politique de mobilité, en premier lieu avec les entreprises et les écoles de la région, afin d’organiser au mieux les déplacements des travailleurs et des écoliers. Lund a également misé sur le “marketing direct” en faisant du porte-à-porte chez les habitants afin de les informer des alternatives à la voiture et dispenser des conseils personnalisés.

Aujourd’hui, Lund peut se targuer d’avoir haussé la part modale combinée du vélo et de la marche à 55%, les transports publics atteignent le score de 15%. Quant à la part modale de la voiture, elle est, sans surprise, en constante diminution.

Florine Cuignet

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