Un travail de recherche met en lumière un potentiel vélo important pour les déplacements vers l'ULg, y compris sur les hauteurs du Sart-Tilman. Plus de 2/3 des personnes fréquentant le campus habitent en effet à moins de 12 km, soit une distance tout fait cyclable en vélo électrique.
1 206 personnes ont été sondées, dans le cadre d'un Master en ingénieur civil architecte, sur leurs déplacements vers l'ULg; tant des étudiants, que des doctorants et des membres du personnel. Premier enseignement de cette enquête : "70 % des répondants habitent à moins de 12 km de l’ULg, distance considérée comme limite pour un déplacement à vélo électrique."
Alors pourquoi donc seulement 2% des personnes se rendent-elles actuellement sur le campus à vélo ? Voici les freins principaux mentionnés par le public sondé :
Ces réponses fournissent plusieurs enseignements intéressants :
- le manque d'infrastructures cyclables et l'insécurité routière sont bien les freins majeurs (tous vélos confondus),
- le relief et l'effort sont des obstacles considérés comme surmontables grâce aux vélos à assistance électrique (VAE),
- le prix semble être un obstacle important au passage au VAE (surtout chez les étudiants),
- la question du parking sécurisé a encore davantage d'importance dans le cas des VAE.
Lever ces freins semble donc la première priorité pour stimuler le report modal. Mais ce n'est pas tout... car l'étude pointe que "le vélo, classique ou électrique, n’est vu comme un mode de transport pour tous que par un quart des répondants". Pas mal d'autres idées reçues sur le vélo (pluie constante, efforts démesurés...) persistent aussi. On s'inquiétera enfin que "les étudiants de l’ULg représentent le public le moins attiré par l’utilisation du vélo vers le campus".
En dehors des aménagements, il y a donc tout un travail sociologique et de communication à mener pour que l'alternative vélo fasse son entrée en force sur le campus liégeois.