Une Low Emission Zone (LEZ), ou zone de basses émissions, sera introduite dès 2018 à Bruxelles. Les véhicules les plus polluants seront progressivement bannis de la capitale afin d’y améliorer la qualité de l’air. Bruxelles emboîte ainsi le pas à Anvers, mais également à d’autres capitales européennes : Londres, Paris, Rome, Berlin, Stockholm…
La LEZ bruxelloise sera d’application dès le 1er janvier 2018, 7 jours/7 et 24 heures/24. Dans un premier temps, seuls les véhicules diesel les plus anciens ne seront plus autorisés à circuler au sein des 19 communes bruxelloises. Des normes plus strictes seront progressivement d'application afin de réduire l’exposition de la population à la pollution de l’air.
Sur le principe, interdire la circulation des véhicules les plus polluants est une excellente chose. Dans la pratique, le caractère plus ou moins polluant sera déterminé en fonction de la norme EURO. Or cette norme fixe des valeurs maximales pour certains types de polluants uniquement, sans compter que les cycles d’homologation sont bien loin de correspondre aux émissions réelles, comme l’a démontré le dieselgate.
Pas d'impact sur la mobilité
La LEZ n’a pas d’impact direct sur le nombre de véhicules en circulation et pourrait aboutir, sans mesures d’accompagnement, à un simple renouvellement du parc automobile. Pour mener à une meilleure qualité de vie à Bruxelles, la LEZ doit donc idéalement être couplée à d’autres mesures visant un report modal : vers les modes actifs bien sûr, mais aussi vers les transports publics ou les systèmes d’autopartage.
La technologie utilisée pour le contrôle de la LEZ pourrait toutefois permettre aussi la mise en œuvre de mesures destinées à moduler le trafic motorisé (péage urbain, taxe kilométrique intelligente).
Florine Cuignet
En savoir plus...
► Pour tout savoir sur la future zone de basses émissions en région bruxelloise : www.lez.brussels
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