Les séniors sont en tête des statistiques d'accidents à vélo en Europe. En cause : des réflexes plus lents ? Une force physique déclinante ? Peut-être, mais aux Pays-Bas, on a décidé de prendre le taureau par les cornes. Des vélos exploitant de nouvelles technologies qui compensent les carences physiques de l'âge y sont en cours de développement.
Pour améliorer la stabilité d'un "vélo sénior" et les manœuvres de montée/descente du vélo, les chercheurs néerlandais ont tout d'abord développé un cadre adapté (en "col de cygne"), l'ont doté de roues plus petites et d'une selle qui s'abaisse de 7cm à l'arrêt. Cela permet aux aînés de poser leurs deux pieds par terre, et d'éviter de reposer tout leur corps sur un seul pied (facteur de risque).
D'autres améliorations ont aussi été développées. Elles sont résumées sur le graphique ci-dessous : correction automatique d'oscillations dans le tube de direction, détection d'obstacles à l'avant avec émission de vibrations dans les poignées, assistance électrique pour stabiliser la vitesse du vélo, selle qui vibre à l'approche d'un véhicule à l'arrière, balise GPS pour localiser le vélo (et donc la personne), émission d'un signal wi-fi pour prévenir un véhicule de l'approche du vélo (problème de l'angle mort).
Ces technologies innovantes ne sont pas encore commercialisées mais se révèlent prometteuses, d'après les premiers bancs d'essai. Elles ont aussi un coût, qui peut cependant être intégré facilement dans le cas d'un vélo à assistance électrique (cher à la base). Sur le marché néerlandais, en tout cas, le public pour ce genre de vélos existe, même si la demande s'exprime encore faiblement.
Nul doute que nous en profiterons également par ricochet... un jour !