C'est interdit, et pourtant les automobilistes sont encore nombreux à stationner ou s'arrêter sur les pistes cyclables. S'il est difficile de connaître exactement l'ampleur du phénomène, le nombre de verbalisations pour ce motif a considérablement augmenté ces dernières années.
Une piste cyclable obstruée par un véhicule représente, pour le cycliste obligé de s'écarter de son cheminement, un danger potentiel. Les cyclistes sont pourtant régulièrement confrontés à ce genre d'infraction (pour laquelle les automobilites sont passibles d'une amende de 100€). Mais que fait la police ?
Interrogé à ce sujet au parlement fédéral, le ministe de l'Intérieur a fourni les chiffres des infractions constatées par la police ces dernières années.
2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 |
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16 962 | 16 788 | 23 111 | 24 144 | 23 499 |
Si les verbalisations ont augmenté à l'échelle nationale (on observe une hausse de près de 39% entre 2010 et 2014), il est difficile d'en tirer d'autres conclusions. Ces chiffres traduisent-il une recrudescence de ce type d'infraction ? Est-ce que ce problème est devenu davantage prioritaire pour la police ? Constate-t-on des différences entre les trois régions du pays ?
Il n'est en tout cas pas envisagé de sanctionner plus sévèrement ce genre d'infraction, car la classification des infractions de roulage répond à des critères précis. Le stationnement d'un véhicule sur une piste cyclable constitue une infraction de deuxième degré (mise en danger indirecte).
Florine Cuignet
à vous de jouer !