Pour atteindre son objectif de réduire de moitié les émissions polluantes liées à l’organisation des Jeux Olympiques à Paris, les organisateurs ont fait la part belle au vélo. Pistes cyclables, stationnement sécurisé, Vélib’ supplémentaires… La promesse de faire de Paris « les premiers JO 100% cyclables » a été en grande partie tenue, et les associations cyclistes s’en réjouissent. 

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"Des sites 100% accessibles à vélo ? C’est le pari inédit des Jeux de Paris 2024. Mais cette ambition n’aurait sans doute pas pris corps sans l’action inlassable des associations de cyclistes."Cet extrait du journal « Le Parisien » rappelle assez bien qu’en France comme ailleurs, les associations vélo dont la force est essentiellement bénévole font avancer les choses concrètement.

Rassemblant 42 associations, le Collectif Vélo Île-de-France s’est mobilisé pour que les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 soient une opportunité pour le vélo. Depuis le début de la campagne, le Collectif portait trois demandes pour des Jeux cyclables : des itinéraires cyclables continus et sécurisés pour accéder aux sites ; du stationnement sécurisé en quantité suffisante aux abords des sites de compétition ; un nombre conséquent de vélos à la location pour les spectateurs, l’ensemble de ces réalisations étant destinées à être pérennisées ou redistribuées sur le territoire parisien au terme des JO.

Comme partout, demander est une chose, être entendu en est une autre. Le Collectif avait donc mené une action d’interpellation baptisée "Flamme Olympique". Sous la forme d’un relais de flamme entre les sites olympiques, l’action avait pour objectif d’interpeller les décideurs publics sur la résorption des coupures cyclables afin d’accéder aux sites olympiques. Six mois après l’action Flamme Olympique, le Collectif a de nouveau interpellé les pouvoirs publics en réalisant un classement des sites olympiques en fonction de leur niveau d’accessibilité à vélo, selon trois critères : la continuité cyclable aux abords des sites, le stationnement disponible et la présence de vélos en libre-service.
 
Si tout n'a pas pu être réalisé comme l'aurait souhaité le Collectif Vélo Île-de-France, le résultat final semble malgré tout représenter un héritage majeur pour les Parisiens. Sans rentrer dans le détail des chiffres (nombre de kilomètres de pistes cyclables, de passerelles, d’arceaux vélo ou de vélos partagés supplémentaires), l’aperçu des réalisations effectuées dans un timing si serré laisse effectivement rêveur. Le Collectif Vélo Île-de-France déclare d’ailleurs avec enthousiasme que le vélo est le grand gagnant de ces jeux : "[...] tout n'est pas rose [...] mais on est enthousiaste car, [...] grâce aux Jeux, les cyclistes francilien·ne·s ont gagné une bonne trentaine de kilomètres de nouvelles pistes et des passerelles fort utiles pour les déplacements du quotidien !"3
 
G. DE MEYERE
 
(Article complet à découvrir dans le GRACQ Mag de septembre 2024)

1 Paris 2024 : « Les Jeux olympiques seront la vitrine de la politique cyclable de la France », Sebastian Compagnon, in Le Parisien, 23/05/24
2 L’action « flamme olympique » n’est pas sans rappeler le passage de relais réalisé par les bénévoles du GRACQ pour demander des infrastructures sécurisées le long de la N4, tandis que le classement des sites olympiques rappelle quant à lui le classement des communes par le baromètre cyclable réalisé en France par la FUB, et en Wallonie par le GRACQ .
3 « Le vélo, grand gagnant des Jeux olympiques et paralympiques », Marie Wehner, 11/07/24, in https://velo-iledefrance.fr 

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