Est-ce que plus d’infrastructures cyclables dans nos villes veut toujours dire moins de place et de fluidité pour le trafic automobile ? C’est ce qu’on pourrait se dire a priori. Pourtant ce n’est pas nécessairement vrai, comme la ville de New York vient de le démontrer : une piste cyclable séparée favorise aussi la fluidité du trafic automobile sur le même axe.

De bons aménagements cyclables permettent dans bien des cas d’offrir en même temps de la sécurité et de la fluidité pour tous les modes de transport. New York a ainsi aménagé 50 km de voies cyclables protégées tout en parvenant, selon une étude du département des transports de la ville, à fluidifier la circulation automobile. 

Quatre éléments clés font partie de cet aménagement : 

  1. des voies cyclables séparées de la circulation par une bande destinée au stationnement, ces voies cyclables sont situées à gauche ; 
  2. un rétrécissement des voies attribuées aux automobiles (mais pas de diminution du nombre de voies) ; 
  3. l’aménagement, à chaque coin de rue, d’une voie réservée pour tourner à gauche, cette voie réservée étant prélevée sur la bande destinée au stationnement ;
  4. des feux qui donnent priorité, alternativement, aux vélos et aux autos qui tournent à gauche.

Ces aménagements offrent plus de sécurité aux cyclistes, la voie cyclable étant, en particulier, séparée d’un mètre des autos en stationnement. Elle offre aussi plus de fluidité aux autos qui ont accès au même nombre de voies avec une congestion réduite à chaque carrefour.

Schéma avant et après aménagements
 

Le Département des transports de la ville a effectué différentes mesures de rapidité des déplacements en voiture. Celles-ci montrent que dans la plupart des lieux et des créneaux horaires, pour un nombre de véhicules inchangé, la fluidité s’est accrue de 15 à 35%. Dans un seul cas, il y a eu accroissement de 8% de la durée des déplacements. Ce même département évalue que le risque associé à la pratique du vélo, tenant compte de l’accroissement du nombre de cyclistes, a diminué selon les secteurs de 2 à plus de 60%.

Une ville n’est pas l’autre mais il y a là une leçon : même dans une ville au trafic automobile lourd, on peut soutenir et encourager le transport à vélo sans créer de congestion supplémentaire !

Marcel Pepin

SOURCE : VOX.COM

 

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