De nombreuses études ont déjà démontré l’impact positif de la pratique du vélo sur le plan de la santé publique, et donc de l’économie. C’est cette fois un événement récréatif de masse qui a fait l’objet d’une étude internationale : la ciclovia. Quatre événements de ce type ont été analysés afin de déterminer si les bénéfices en matière de santé surpassaient les coûts d’organisation. Dans chaque cas, la réponse est “oui”.

Née à Bogota en 1976, la ciclovia a depuis essaimé un peu partout dans le monde, sous des formes diverses. Le principe est globalement équivalent à celui de notre Dimanche sans voiture – la fermeture temporaire des rues à la circulation motorisée pour restituer l’espace aux usagers actifs – à la différence près que les ciclovias sont organisées sur une base très régulière (au moins une fois par semaine).

Quatre événements de type “ciclovia” ont été passés à la loupe: à Bogota et Medellin (Colombie), Guadalajara (Mexique) et San Francisco (États-Unis). Pour chacun d’entre eux, les enquêteurs ont déterminé le nombre de participants “physiquement actifs”, selon les critères de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est d’ailleurs un outil de l’OMS, le Health Economic Assessment Tool, qui a été utilisé pour chiffrer les bénéfices en matière de santé. En tenant compte des coûts d’organisation (location de camions, équipements de secours, cônes…) et des frais engagés par les participants pour leur équipement (vélos, rollers, casques…), un “coût par participant” a également été défini.

À Bogota, le ratio “coût-bénéfice” est estimé entre 3,23 à 4,26 $ : cela signifie que pour chaque dollar dépensé, des économies de 3,23 à 4,26$ sont réalisées en soins de santé. Ce ratio est de 1,23 à Gudalajara, de 1,83 à Medellin et de 2,32 à San Francisco.

ciclovia

Selon les chercheurs, l’avantage majeur des ciclovias, en comparaison avec d’autres programmes “santé”, est le coût par utilisateur très peu élevé car elles s’appuient sur une infrastructure déjà existante. Les bénéfices globaux des ciclovias sont en outre probablement sous-évalués, précise encore l’étude, car les impacts positifs sur la qualité de vie, sur l’environnement, ou encore sur la promotion des modes de déplacement durables n’ont pas été pris en compte.

Florine Cuignet

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