200 milliards d’euros… Voilà ce que rapporterait annuellement à l’Union européenne l’ensemble des bénéfices du vélo selon une récente étude menée par la Fédération européenne des cyclistes (ECF). De quoi apporter un argument économique d’envergure en faveur du développement du vélo.
Quels impacts de la pratique du vélo l’étude a-t-elle analysés ? Effets sur la santé, diminution de la congestion, économie de carburant, réduction des émissions de CO2 et de la pollution de l’air ainsi que la diminution de la pollution sonore. Ajoutons à cela les retombées économiques sur les secteurs privés tels que les industries du cycle et du tourisme.
Résultats : les bénéfices pour le secteur de la santé avoisineraient 121 milliards d’euros, 44 milliards reviendraient à l’industrie touristique, 24 milliards à l’amélioration de la circulation routière et 18 milliards à l’industrie du cycle.
Un certain nombre d’effets comme par exemple l’amélioration de la qualité de vie au niveau local ou les gains de programmes de vélos en libre-service n’ont pas été mesurés par manque de données fiables. Il serait également intéressant de connaître le rapport “bénéfices/coûts” mais il n’est pas évalué ici.
L’ECF n’a pas tardé à exploiter les résultats de l’étude. Elle publie déjà une série de revendications adressées aux politiques en général et plus particulièrement aux secteurs de l’économie et de la santé :
- une collaboration transversale nécessaire entre tous les ministères, départements… (infrastructures, éducation, tourisme, finances, santé…) pour mener une politique vélo intégrée ;
- une prise en compte des effets positifs du vélo par le secteur de la santé, principal bénéficiaire, comme par exemple via la mise en place d’une réduction des coûts d’assurance-santé pour les travailleurs optant pour une mobilité active ou une participation aux financements des projets d’infrastructures cyclables.
L’objectif de l’ECF à l’horizon 2020 est de doubler le nombre de cyclistes par rapport à 2010, ce qui pourrait potentiellement engendrer une retombée de milliards d’euros supplémentaires pour l’économie européenne. À bon entendeur…