Selon une étude suisse récente, la diffusion des vélos à assistance électriques (VAE) entraîne un réel changement de comportement dans les transports quotidiens de leurs propriétaires : moins de déplacements à l’aide d’un vélo classique ou à pied, moindre utilisation des transports publics mais surtout, le plus important, une diminution marquée de l’utilisation de la voiture. La montée en puissance des VAE a donc un impact positif sur les émissions de gaz à effet de serre.
Ce sont là les conclusions du rapport commandé par l’Office Fédéral de l’Energie suisse, "Diffusion et conséquences des vélos électriques en Suisse". Ce rapport recommande donc, logiquement, de mettre en œuvre diverses propositions pour en accroître la diffusion.
S‘il se vendait 10 000 VAE au cours de l’année 2007 en Suisse, il s’en est vendu 50 000 en 2013 ! Le parc de VAE s’élève alors à 233 000 unités. L’étude a cherché aussi à établir qui sont les utilisateurs, à connaître leur comportement et à en mesurer les impacts globaux.
Si un quart des utilisateurs sont des retraités, les trois quarts sont actifs et utilisent largement leur VAE pour se rendre au travail : effort moindre, confort, déplacement plus rapide et capacité de couvrir une plus longue distance. Ces propriétaires déclarent rouler en moyenne 2 600 km par année.
Près de 40% des km roulés ont remplacé des déplacements en voiture, 15% de ces km constituent de nouveaux déplacements, le reste a remplacé transports publics, vélo classique, marche. Ce rapport évalue la diminution des gaz à effet de serre à 42 000 tonnes d’équivalent CO2.
Les propriétaires de VAE en sont les premiers promoteurs : 93% d’entre eux ont déjà recommandé à autrui d’acquérir un VAE ! Autre bonus : les propriétaires de VAE se déplacent plus qu’avant leur acquisition, à vélo, évidemment.
Le rapport estime que le marché du VAE peut, selon divers scénarios, s’accroître de 3 à 8 fois par rapport à ce qu’il est maintenant, multipliant d’autant les impacts sur l’environnement.
On y trouve enfin une série de recommandations pour les fabricants (poids, autonomie), les pouvoirs publics (sécurité, corridors cyclables, entretien hivernal, bornes de recharge) et divers intervenants dont les entreprises (bornes de recharge).
La Belgique connaît aussi un accroissement marqué de l’utilisation des VAE, n’est-il pas temps de réfléchir à divers dispositifs destinés à encourager leur utilisation au même titre que les vélos classiques ?