Déjà dotée de 380 km de pistes cyclables et d’une part modale de 22% de déplacements à vélo, la ville de Gand continue sur sa trajectoire pour rendre la ville plus vivable, plus agréable, plus sûre et… plus cyclable encore. Nous l’avons vérifié pour vous lors d’une visite de terrain, organisée début octobre par le SPW, en Flandre Orientale.
Premier principe
Ce n’est pas la fluidité du trafic qui doit primer en ville mais la “vivabilité”. Priorité donc aux piétons, vélos et transports en commun. Et la mise en zone 30 de tous les quartiers, annoncée tout récemment, va renforcer encore la sécurité de tous. Des idées que l’on aimerait beaucoup voir appliquées au sud du pays…
Deuxième principe
La culture vélo n’est pas innée chez les gens. Elle se travaille, connait des hauts et des bas. L’image du “flamand né avec un vélo entre les jambes” est un beau cliché. Pour preuve, en 1994 la pratique du vélo était tombée à 11% des déplacements. Et elle aurait continué à péricliter sans une solide politique pour remettre le vélo à l’honneur et sans lui (re)donner les infrastructures qu’il mérite… Vingt ans d’efforts publics ont été nécessaires pour doubler le nombre de cyclistes à Gand.
Troisième principe
Le vélo sera le moteur principal de la Ville pour absorber la croissance des déplacements urbains. Beaucoup moins coûteux que les transports en commun, moins polluant que la voiture ou le scooter, économe en espace, silencieux, il a tous les atouts pour affronter le défi de l’explosion de la mobilité.
Des soucis malgré tout au jardin d’Eden cycliste ?
Oui car bien entendu le chemin vers le paradis est long. Le vol de vélo est un problème endémique à Gand, non encore enrayé. Les 10.000 places de stationnement vélo prévues par la SNCB à la gare sont insuffisantes par rapport à la demande.
Les trois premières “rues cyclistes” doivent encore trouver leur vitesse de croisière. Et il y a des rues en pavés qui ne sont pas de tout confort…
Mais bon, il reste quand même que Gand est plus proche de la ville idéale que nombre de ses consoeurs belges. Et les cyclistes locaux ne s’en plaindront pas !