Aux Pays-Bas, le débat est lancé : faut-il que tous les cyclistes utilisent obligatoirement la même infrastructure, avec les conflits qui surgissent de plus en plus souvent entre cyclistes “tortues” (plus lents) et “lièvres” (plus rapides, comme les vélos électriques) ? Un test de séparation a été mené sur deux axes routiers en 2014 afin d’observer la vitesse et les comportements des cyclistes.

Si c’est une évidence pour les associations cyclistes, la cohabitation difficile de vélos circulant à des vitesses différentes, sur des pistes cyclables souvent étroites, commence à interpeller les pouvoirs publics. Ces différences de vitesse sont une source d’inconfort et de danger pour tous.

Le test mené aux Pays-Bas consistait à demander, pendant une semaine, aux cyclistes rapides (plus de 30km/h) de circuler sur la chaussée.

Signalisation spécifique du test

Les observations ont montré que les cyclistes très rapides ont bien emprunté la route, en agglomération, sans faire chuter pour autant de beaucoup la vitesse moyenne sur la piste cyclable (18,5 km/h). Hors agglomération par contre, les cyclistes rapides sont restés sur la piste, par crainte sans doute du trafic automobile rapide.

Il est réjouissant de constater que le débat sur cette question est enfin ouvert. Certaines infrastructures, destinées aux cyclistes plus lents ou moins aguerris, ne conviennent effectivement pas aux cyclistes plus rapides. Et l’on voit alors souvent des cyclistes “hors la loi” sur les routes.

Ce débat devrait être mené en Belgique aussi. À défaut de pouvoir construire une double infrastructure pour les cyclistes lents et rapides, on pourrait résoudre le dilemme en levant l’obligation légale d’utiliser les pistes cyclables.

Luc Goffinet

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