Beau succès pour les associations cyclistes, dont le GRACQ : Eurostar renonce à demander à ses passagers de démonter leurs vélos pour les embarquer à bord de ses trains pour le Royaume-Uni. Une décision qui ravit les cyclistes des deux côtés de la Manche.
Contrairement à d'autres trains internationaux (comme les Thalys ou les ICE allemands), Eurostar a toujours accepté les vélos à bord de ses voitures. Le service est peu connu, pas spécialement bon marché (£ 25 par vélo) ni simple (le vélo est à enregistrer au service "bagages"), mais il a le mérite d'exister. Il permet en tout cas à de nombreux cyclistes britanniques, belges et français de franchir la Manche en train, plutôt qu'en voiture ou en avion...
C'est donc avec un certain désarroi que nous avons appris, en octobre dernier, qu'Eurostar allait exiger que les cyclistes démontent leurs vélos et les embarquent dans des caisses à partir du 1er novembre !
Une pétition efficace
Cette décision, qui complique l'intermodalité train/vélo, a tout de suite été contestée par les associations cyclistes des deux côtés de la Manche. Sous l'impulsion de l'association des cyclistes britannique (CTC), une pétition en ligne a été lancée. Des soutiens politiques importants ont été décrochés : le maire de Londres (Boris Johnson), la maire de Paris (Anne Hidalgo), le ministre des Transports bruxellois (Pascal Smet).
Après plus de 9.700 signatures collectées et le tollé médiatique orchestré par la CTC, Eurostar vient de renoncer à son projet. Une manche gagnée dans ce long combat - encore vaste - pour faire accepter les vélos non démontés dans tous les trains internationaux.
Merci à tous ceux qui ont participé à cette action !
Luc Goffinet