Dans le courant de mars-avril, le GRACQ a rencontré des représentants des principaux partis politiques francophones afin de leur remettre nos mémorandums en vue des différents scrutins. C’était également l’occasion d’aborder quelques grandes thématiques liées au vélo (fiscalité, sécurité routière, infrastructure…). Si tous déclarent vouloir soutenir le vélo, c’est au niveau des mesures contraignantes que le bât blesse, comme le démontre le “test électoral 2014” proposé par la RTBF.
Sur les grands principes, tous les partis sont unanimes : il faut plus de sécurité pour les cyclistes, plus d’infrastructures, une meilleure formation à la mobilité au niveau scolaire, une intermodalité renforcée… Mais “inciter” est une chose, “contraindre” en est une autre : la limitation de la vitesse maximale en agglomération à 30km/h, la suppression de l’avantage fiscal des voitures de société, ou encore la mise en œuvre du permis à point sont loin de faire consensus.
La RTBF a publié récemment un “test électoral” pour aider l’électeur à se situer parmi l’échiquier politique. Nous avons compilé les réponses des partis (cdH, Ecolo, FDF, MR et PS) concernant les thématiques mobilité au niveau fédéral, mais également bruxellois et wallon. Certaines réponses ne manquent pas d’intérêt !
À la question : “Faut-il remplacer une bande de circulation sur les grands axes bruxellois par une piste cyclable ?”, le MR dit non. Pour “respecter la sécurité de tous les usagers”, le parti propose de ne pas équiper les axes très fréquentés (où les cyclistes ont cruellement besoin d’infrastructures sécurisées), mais plutôt d’installer les pistes cyclables là où il y a peu de circulation (et où elles ont tout de suite moins d’utilité).
Quant au PS, il est tout à fait d’accord pour interdire l’accès au centre historique de Bruxelles à la voiture. Sauf à celles des riverains. À l’exception de celles des commerçants. Hormis celles des clients de ces commerçants. Et aussi à l’exclusion de celles des professionnels.
Il ne s’agit là que de deux exemples. Nous vous invitons à prendre connaissance de l’ensemble du document pour vous faire votre idée ! On constate en tout cas qu’entre les déclarations de principes et les mesures concrètes, il existe un bout de chemin que certains semblent malheureusement peu enclins à franchir.