Depuis hui mois, notre famille a implanté son quotidien à Gand1. Partir à la découverte du nord du pays et de sa culture a été notre moteur, une manière de vivre une grande aventure à seulement 30 minutes de Bruxelles.
Parmi les belles découvertes, l’expérience anthropovélogique gantoise est un vrai bonheur. À Gand, où la part modale du vélo atteint 30 %, notre mode de déplacement est une évidence. Nous ne faisons plus partie d’une minorité et nous profitons quotidiennement des aménagements cyclables empruntés par des hordes de cyclistes. Mais quels sont ces petits "plus" qui illuminent nos parcours ?
Ce qu’on adore : la présence en abondance des parkings dits « gantois »
Les râteliers de type Gand permettent d’attacher confortablement jusqu'à six vélos (voire un peu plus). Implantés en voirie, ils s’intègrent dans les rangées de stationnement de voitures.
Notre rue en compte une petite dizaine éparpillés de part et d'autre de la rue, sur toute sa longueur. Malgré leur simplicité on les trouve très pratiques, plus besoin de partir à la recherche d’un poteau en voirie.
Ce qui nous surprend : les pistes cyclables originales
Nous découvrons à Gand des pistes cyclables qui sortent un peu des sentiers battus : des parkings d’hôpitaux, de campus universitaires ou de grandes surfaces se transforment en pistes cyclables de choix, permettant de relier deux voiries hors du trafic et sous forme de raccourcis.
Même le cimetière est intégré au réseau cyclable. Ceci montre bien le souhait de la ville et même du secteur privé de faciliter les déplacements des deux roues.
Ce qui nous stimule : le nombre impressionnant de cyclistes
Rouler accompagnés est tellement stimulant. Quelle surprise de voir au compteur plus de 1300 passages alors qu’il n’est que 8h10 un matin de semaine2.
La cadence rythmée du peloton devient la nôtre, on tient bien notre droite et on intègre les codes de courtoisie.
La variété des types de vélos – de ceux qui couinent aux speed pedelecs - ainsi que la diversité sociale et culturelle de ceux qui les enfourchent semblent la preuve d’une politique vélo inclusive réussie.
Ce qui facilite nos parcours : les passages sur et sous les ponts
Qui dit Gand, dit cours d’eau. Rivières et canaux sillonnent la ville et ponctuent nos trajets. Constituant des barrières naturelles, il est bien utile de repérer les ponts qui nous évitent des longs détours. Au-dessus du pont, on franchit l’eau tandis qu’en dessous, on longe l’eau, ce qui nous évite des carrefours compliqués.
En plus de faciliter grandement nos trajets ils nous permettent d’appuyer plus intensément sur nos pédales car ils constituent nos seules montées ! Nostalgie bruxelloise dans ce territoire aux dénivelés fort peu intenses.
Nous pourrions bien sûr vous raconter ce qui malgré tout peut nous crisper lors de nos trajets (les cyclomoteurs, la vitesse des voitures dans les SUL etc.), ou vous présenter l'impressonnant parking vélo de la gare de Gand Saint-Pierre, ou encore vous dresser quelques portraits de nos nouveaux amis gantois et de leur expérience liée à la récente application du dernier plan de mobilité, mais nous nous arrêtons là pour cette fois… D’ici là, où que vous soyez, profitez du printemps les cheveux au vent.
Alexandra J.
1. Nous vivons dans un quartier au nord-ouest de Gand, riche d’une belle mixité sociale et culturelle (de Bloemekenswijk).
2. Le compteur indiquera 6262 à 17h30 ce même soir. Ce compteur est situé sur une rue cyclable et mesure les passages dans les deux sens.