L’un des freins à la pratique du vélo régulièrement pointé du doigt est le manque de places de parking. Les villes américaines ne font pas exception à la règle, mais certaines d’entre elles, inspirées par l’exemple réussi de Toronto, expérimentent le “recyclage” de parcmètres.

L’installation de bornes de payement électroniques en ville a rendu obsolètes les anciens parcmètres individuels, qui sont dès lors voués à disparaître… tout comme l’opportunité d’y attacher son vélo, ainsi que le faisaient jusqu’à présent de nombreux cyclistes. Les parcmètres sont en effet nombreux, pratiques et bien situés. Les organisations cyclistes dénoncent régulièrement la pénurie d’infrastructures adaptées pour attacher son vélo, un problème qui ne fait qu’accroître avec l’augmentation du nombre de cyclistes. Sous leur pression, certaines villes américaines ont donc accepté de recycler leurs anciens parcmètres en parkings vélo.

Tous les parcmètres n’ont pas vocation à être recyclés : les emplacements font l’objet d’une étude préalable, afin de déterminer quels les plus propices à du stationnement vélo. Si 16 000 emplacements vélo ont ainsi pu être créés à Toronto, les chiffres américains sont plus modestes. Chicago, par exemple, prévoit de conserver un parcmètre sur six, ce qui représente un total de 4 000 emplacements. New York s’est également lancée dans l’aventure, mais les cyclistes déplorent la réaction tardive de la ville: 10 000 parcmètres ont déjà disparu.

Parking vélo parcmètre

Côté recyclage, à chacun sa méthode : ajout d’un double anneau à la structure d’origine, récupération des pièces de métal pour refondre un nouveau range-vélo, ou… affichage d’une simple note signalant la nouvelle affectation du parcmètre! Quelle que soit la solution envisagée, les autorités réalisent au minimum l’économie de la remise en état du trottoir. Le recyclage de parcmètre s’avère donc un compromis réussi, pour les cyclistes comme pour la ville.

Florine Cuignet

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