Les contresens cyclables simplifient grandement la vie des cyclistes. Ils sont en outre obligatoires depuis 2004. Pourtant, la commune de Charleroi peine toujours à appliquer la loi. Profitant de l'assemblée générale du GRACQ ce samedi 25 novembre, les cyclistes carolos ont "décapsulé" un sens unique limité (SUL) à la rue Dourlet. 

Armés d'un décapsuleur géant, les cyclistes du GRACQ se sont rendus à l'entrée de la rue Dourlet pour y "décap'SULer" officiellement le sens interdit. Une action ludique pour dénoncer un problème très sérieux à Charleroi : la quasi-absence de sens uniques limités (SUL).

Action décap'SUL à Charleroi

Ces sens uniques, accessibles dans les deux sens de circulation pour les cyclistes, sont pourtant très pratiques : ils permettent d'emprunter des axes plus tranquilles, d'éviter un carrefour dangereux, une côte ou encore un détour inutile. Tant les études que l'expérience démontrent qu'ils ne présentent pas de risques pour la sécurité des usagers.

Un arrêté ministériel du 18 décembre 2002 rend la conversion des sens uniques en SUL obligatoire - sous certaines conditions - depuis 2004. Pourtant, à Charleroi, force est de constater que les autorités communales sont toujours en infraction. On ne compte que 47 SUL sur un total de quelque 450 sens uniques, soit 10% (contre 4% en 2010). À ce rythme-là, il faudra une centaine d'années pour que la commune soit en conformité avec la loi !

Pour mener à bien cette action symbolique, le GRACQ de Charleroi a reçu le soutien de cyclistes venus de toute la Wallonie et de Bruxelles, dont une grande majorité bénéficient au quotidien de cette mesure très utile sur le territoire de leur commune.
 

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