En Belgique comme à l’étranger, les autorités semblent peiner à mettre en place quelques mesures simples pour favoriser la sécurité des usagers actifs. Face à ce triste constat, certains groupes ou collectifs militants choisissent d’agir eux-mêmes pour leur propre sécurité.
Certains optent pour l’action radicale : lassés par le manque d’initiative des autorités compétentes, certains groupes militants à l'étranger sortent la nuit afin de repeindre la voie publique à l’aide de simples pochoirs et de bombes de peinture. Ils donnent ainsi naissance à des bandes cyclables, des passages pour piétons ou des avertissements au sol. Des peintures que les employés municipaux sont chargés d’effacer au plus vite, ces marquages sauvages étant bien sûr illégaux.
À Etterbeek, la section locale du GRACQ a également constaté que ses demandes concernant quelques simples réglages restaient lettre morte. Les cyclistes etterbeekois ont mené leur action “redresseurs de torts” au grand jour, en rétablissant la signalisation lorsque cela était possible. Un geste civique, pour la locale : “On pourrait nous demander : “N’est-ce pas le rôle de la commune et de la Région que d’entretenir l’infrastructure?” Oui, bien évidemment. Mais plusieurs de nos demandes, pourtant très faciles à réaliser, demeurent à ce jour insatisfaites, et cela parfois depuis plus d’un an. Nous n’entendons pas nous substituer aux services compétents mais c’est ici un petit coup de pouce exceptionnel pour faciliter la vie de tous sans attendre”.
L’enjeu de ces réparations, c’est la sécurité de tous. À l’aide de quelques outils, les cyclistes ont redressé des panneaux mal orientés. Là, les piétons sont à présent avertis qu’ils circulent sur un espace partagé avec les cyclistes. Plus loin, c’est un panneau annonçant un sens unique limité qui est à nouveau visible pour les automobilistes… Voilà une action d’utilité publique que la locale espère bien ne pas avoir à réitérer !